Je leur obéis, mais non je leur pense
Bonjour,
Ma question concerne les verbes transitifs indirects et les pronoms COI.
Pourquoi faut-il dire Je pense à eux et non Je leur pense -tandis que ce verbe semble se comporter de manière contraire : Je leur manque et non Je manque à eux ?
S’agit-il de sous-catégories au sein de la famille des verbes transitifs indirects ?
En vous remerciant d’avance,
Cordialement
Cela tient forcément au verbe et à sa construction.
Ce que je vérifie ici :
Il est en effet bien possible qu’une question traditionnellement traitée comme purement grammaticale relève en fait plus du lexique des verbes que de la grammaire des pronoms. Et comme les verbes sont nombreux et leurs constructions diverses, on perçoit la nécessité de mettre un peu d’ordre en la matière en opérant des classements, en regroupant les verbes qui ont des comportements syntaxiques identiques ou comparables. S’il est des domaines où le terme lexique-grammaire – inventé par le regretté Maurice Gross – est de rigueur, c’est donc bien dans celui des constructions verbales et dans celui, qui lui est *** xe, de la pronominalisation. – Construction verbale et pronominalisation – Jean-Claude Rolland
On lit plus loin :
Que, lorsque le complément est humain et est complément essentiel d’un verbe n’admettant qu’un seul complément comme pour les verbes : penser à, rêver à, songer à, tenir à, renoncer à, …lui, elle, eux, elles. ces quatre pronoms sont postposés, c-à-d. placés après le verbe et ici précédés de la préposition “à”.
(Dommage que vous ne donniez pas le lien vers le document dont vous avez extrait les passages cités.)
Il me semble qu’obéir répond exactement aux critères énoncés dans la partie que vous avez graissée, pourtant c’est le pronom conjoint qui est employé.
Constructions verbales et pronominalisation : sommaire
(J’avais donné les références)
Le verbe obéir a été transitif direct. C’est peut-être l’explication OBÉIR : Définition de OBÉIR
Bonjour,
Ce que je comprends des exemples de Tara c’est qu’on peut y lire comme un agent induit :
Quelque chose me fait penser à, rêver à, songer à, tenir à, renoncer à eux.
alors que dans le cas de je leur manque, je leur donne, je leur prends, etc. on ne peut pas y lire :
Quelque chose me fait manquer, donner, prendre à eux.
J’ai du mal à concevoir cet « agent induit ».
Je remarque
– que la liste qui implique l’usage de la préposition présente des verbes exprimant la subjectivité ; le « à eux » n’est pas attributif ; la préposition « appartient » au verbe.
– que Je rêve, je songe, je renonce peuvent se passer de complément : ce sont des attitudes mentales.
alors que je manque, je donne, je prends ont forcément un complément COD, même non exprimé ; il y a toujours interaction avec l’extérieur de l’être qui manque, donne ou prend.