Je bous à l’idée que je me (bats/batte) contre mes idées (toute/toutes) faites.
Bonjour.
Je suis tombé nez à nez sur cette phrase. Elle me pose question. J’ai mis entre parenthèse mes hésitations. Dans celle-ci, le deuxième verbe est à l’indicatif présent et l’homophone est mis au féminin singulier.
Voici mes questions :
- Que ne devrait-il pas être suivi du subjontif ?
- Faites n’est-il pas un adjectif féminin pluriel ? À l’instar de cet extrait de Balzac , « Involontairement et malgré les magies de l’Opéra toutes nouvelles pour lui (…) »,ne peut-on pas écrire l’adverbe « tout » au féminin pluriel ?
Merci par avance et excellente journée.
Bonjour,
le subjonctif utilisé dans la relative marque, entre autres, l’incertitude qui peut exister dans la principale.
Si j’écris je bous, je suis certain de bouillir, il n’y a pas d’incertitude : c’est l’indicatif qui est requis.
Je bous à l’idée que je me bats contre mes idées toutes faites.
Et si vous n’êtes pas certain de vous battre, il faut alors utiliser le conditionnel.
Je bous à l’idée que je me battrais avec mon meilleur ami, si cela s’avérait nécessaire.
Si en revanche, le verbe de la principale est un verbe qui appelle le subjonctif, c’est bien ce mode qu’il faut utiliser.
Je suis effrayé ( verbe de sensation = subjonctif) à l’idée que je me batte.
On écrit bien toutes faites, bien que toutes soit ici un adverbe ( complètement, entièrement), il s’accorde devant un adjectif féminin commençant par une consonne, excepté le h muet. ( Ou comment faire compliqué quand il serait possible de faire simple !)
Merci grand maître . L’autrice a donc fait une erreur sur tout… sauf sur le deuxième verbe évidemment (au temps pour moi!). Cela est tout à fait incompréhensible vu que celle-ci est supposée tout savoir sur l’usage des Belles Lettres étant donné qu’il s’agit ici d’une ancienne Professeure didactitienne de Lettres qui a exercé durant trente six années ce métier. Nous sommes tous refait. Il ne reste plus qu’à se battre contre nos idées toutes faite en matière d’homophone et en particulier celui de tout… Bonne journée
Nosferatus,
Me relire après votre message me laisse tout de même l’impression que Je bous ne signifie pas ici J’atteins les 100° en faisant Blop! Blop!
Je pense qu’elle a estimé que le verbe bouillir, est ici un verbe qui exprime un sentiment auquel cas les prémices de mon « analyse » ( Si j’écris je bous, je suis certain de bouillir) sont fausses.
C’est le flop quoi ? Dans ce cas, il va falloir retirer le point… un jour ou l’autre. Plutôt l’autre, car cette possibilité ne m’a pas encore été offerte actuellement. En fin de compte, à bien y réfléchir, cette phrase n’a ni queue ni tête. Sérieusement, comme si on pouvait bouillir d’impatience pour une idée. Un bouillonnement d’idées pourquoi pas. Et puis, n’est ce pas les préjugés des autres qui est l’objet du combat ? Que pensez-vous de cette tentative de compensation pour en finir un bonne fois pour toute avec le verbe bouillir qui ne sert finalement qu’à cuire des pâte : L’anxiété d’anticipation me gagne à l’idée d’affronter frontalement mes préjugés ? Bien à vous.
Je bous à l’idée de me battre contre mes préjugés (idées toutes faites).
– toutes s’accorde : adverbe devant un adj. au féminin qui commence par une consonne ou un H aspiré.
– l’infinitif s’impose puisque le sujet est le référent : je bous / je me bats : même sujet que je ne répète pas
Merci. Dites-moi, aux éditions ellipses, il ne rectifie pas les écarts de leurs clients ? Que doit penser le client du client de cet éditeur… si par le pur des hasard il la trouve… la faute de syntaxe bien sûr ! Trop heureux d’avoir trouvé quelque erreur chez une quasi Immortel de la langue française. Belle journée.
Joëlle,
ne pensez-vous pas que l’infinitif ôte toute réalité ?
Je bous à l’idée de me battre contre mes préjugés : c’est l’idée de se battre qui vous fait bouillir.
Je bous à l’idée que je me bats contre mes préjugés : C’est le fait de se battre qui vous fait bouillir.
Je pense comme vous Ouatitm. Ave l’infinitif ici, on tombe dans l’abstrait.
En tous cas j’emploierais l’indicatif : je bous/je suis effrayé/ révolté à l’idée que je me bats contre mes propres préjugés.
Le subjonctif est à écarter car si le locuteur voulait justement déplacer le focus sur son attitude mentale, il aurait précisément employé l’infinitif.
Ave Infinitif. 🙂