Inversion sujet verbe
Dans la phrase « Quel mauvais exemple prenez-vous … », pourquoi avons-nous une inversion sujet-verbe ?
Je suis d’accord avec vous.
Quel mauvais exemple vous prenez (!)
Je ne ferais pas d’inversion en cas d’exclamation ou de simple constat.
Inversion pour une question, mais je suppose que vous le savez.
L’inversion du sujet dans la phrase exclamative existe en effet . Elle est facultative et est un procédé d’emphase
Exemples :
– Sont-elles assez jolies avec leurs cornettes blanches, festonnées de rubans, leur batiste qui tombe en plis lâches
– En a-t-il fait couler, de l’encre !
– Mon Dieu, est-il bête !
– Quelle dégaine avait–il en entrant !
– Combien a–t–il souffert pendant son enfance !
Elle exprime le regret (avec ajout du forclusif « ne ») et dans ce cas est obligatoire.
Exemples
-Que ne suis-je aussi riche que Bill Gates ! (*Que je ne suis aussi riche que B)
– Que Marie n’est-elle plus gentille avec moi ! ( * Que Marie n’est plus gentille avec moi )
Exemples pris chez Marandin Jean-Marie LLF (CNRS & Paris-Diderot)
L’inversion du sujet
en français contemporain*
Pour votre phrase donc, (en contexte ce serait peut-être plus clair), il est possible de faire l’inversion du sujet : eh bien! Quel mauvais exemple prenez-vous ! Vous m’en voyez surpris.
Tara, je ne vous avais pas vue.
Bien sûr que l’inversion du sujet existe dans les phrases exclamatives. Mais il faudrait le contexte pour se prononcer en toute connaissance de cause. J’ai l’impression qu’ici la phrase n’est pas exclamative et qu’il faut chercher la raison de l’inversion ailleurs.