Institut de ou Institut des
Bonsoir,
Pourquoi les Instituts d’études politiques et l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) s’appellent-ils ainsi et non Instituts des études politiques et l’Institut des relations… ? Cela me semble constituer une belle faute de français (d’autant plus que les instituts employant le pluriel sont légion), mais il y a sûrement une bonne raison qui m’échappe 😉
Merci d’avance.
Instituts d’études politiques et l’Institut de relations internationales et stratégiques
Instituts des études politiques et l’Institut des relations…
« Des » signifie ici « de les » c’est à dire qu’est utilisé (contracté avec la préposition) l’article défini « les ».
« De »+ pluriel L’absence d’article présente le nom comme indéfini. Le singulier qui correspond est « de un/une », « d’un/une ».
Je parle d’une étude > je parle d’études
Je parle de l’étude > je parle des études
Aucune erreur donc dans les deux intitulés que vous citez. Le choix, qu’il porte sur un défini ou un indéfini se justifie.
Ne confondez pas :
J’apporte des gâteaux. Ici, aucune préposition avant l’article et « des » est bien l’article indéfini, en face de l’article défini de « j’apporte les gâteaux »
Il y a d’autant moins de faute que lorsque je faisais « Sciences Po », il y avait des instituts d’études politiques et des instituts des études politiques (sigle pour les deux dénominations : I.E.P.). J’ai mis cette différence sur la plus ou moins grande prétention des uns et des autres.
L’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS – association d’utilité publique créée en 1991) ne prétend pas étudier la totalité des RIS du monde entier.
Bonjour Prince,
Les relations internationales étant régies par les règles juridiques du droit international applicable à toutes les nations, peut-on parler d’études qui ne concernent pas « le monde entier » ?
Oui. Car notamment les relations internationales ne sont pas toutes régies par le droit international , tant s’en faut hélas…
Merci de vos réponses et de votre temps.
Je pense avoir compris : « des » quand il s’agit d’un ensemble fini, dénombrable et plutôt clairement identifié, « de » quand l’objet de l’institut n’est pas ou difficilement dénombrable et peut se décliner à l’infini. En ce qui concerne nos instituts les deux choix pouvaient se concevoir et il est difficile de qualifier l’un ou l’autre de faute de français.
Plus généralement, et pour ceux qui arriveraient sur la question plus tard par des chemins de traverse, je n’avais pas réalisé, honte à moi, que l’usage de « de » avant un pluriel est en fait courant en français : « je m’occupe d’enfants » (je suis puériculteur), « je m’occupe des enfants » (c’est moi qui vais chercher Gustave-Alphonse et Fernande-Léonce au taekwondo ce soir) !