Infliger ou affliger ?
Bonjour,
Dans un texte (c’est un recueil de poèmes), je trouve la phrase suivante :
« Je te pardonne, pour toute la peine que tu m’as affligée. »
Pour moi, « affligée » est fautif, c’est « infligée » qui convient.
Je ne sais comment faire la différence entre les paronymes « affliger » et « infliger » et leurs emplois respectifs.
Pourriez-vous m’aider svp ?
Bien cordialement,
C’est la construction et les nuances de sens qui sont difficiles ; pour votre phrase ; je dirais
1) Je te pardonne, pour toute la peine dont tu m’as affligée.
2) Je te pardonne, pour toute la peine que tu m’as infligée.
Rappel :
infliger : Appliquer une peine à quelqu’un : Infliger un blâme à un employé. 2. Imposer quelque chose, quelqu’un de pénible à quelqu’un : Infliger le récit de ses infortunes.
affliger1. Frapper quelqu’un d’un mal, d’un défaut, l’en affecter d’une manière durable. 2. Imposer à quelqu’un la présence d’une personne désagréable, quelque chose de pénible : Le sort l’a affligé d‘une femme acariâtre. ATTENTION à l’emploi intransitif « de quoi » (outre l’emploi avec COD « qui »).
Bonjour,
La peine est un sentiment, il signifie plus ou moins tristesse.
On ne peut pas affliger un sentiment à quelqu’un, pas plus qu’infliger un sentiment, c’est la personne qui le ressent.
Je n’écrirais donc ni « Je te pardonne, pour toute la tristesse (peine) dont tu m’as affligée. » ni « Je te pardonne, pour toute la tristesse (peine) que tu m’as infligée. »
J’écrirais en revanche : « Je suis affligée de la peine que ressent cet enfant ».
ou : » Je te pardonne, la peine (punition!) que tu m’as infligée ».
Merci Joëlle, oui, c’est bien ainsi que j’avais vu les différentes constructions à proposer.
Merci également pour la nuance de l’emploi intransitif d’affliger.
Bonne journée à vous.