induire
Bonjour,
Cette phrase est-elle correcte ? « Il soupçonnait son grand-père de l’avoir induit à cet accès de révolte. » (Dans le sens : son grand-père lui aurait soufflé l’idée de se révolter sans qu’il s’en rende vraiment compte.) L’emploi d’induire est-il correct ?
Merci 🙂
Bonjour,
Le TLFI donne comme définition du verbe induire : « amener ou tâcher d’amener à « , et propose comme synonymes « conduire, convier, encourager ».
Exemple donné : « Le serpent, le plus rusé des animaux, induit la femme, puis l’homme, à enfreindre la prescription de Iahvé relativement à l’arbre dont le fruit ferait d’eux des élohim. »
La phrase que vous proposez me semble par conséquent parfaitement correcte.
Bien cordialement,
Antoine.
Merci beaucoup ! 🙂
Bonjour BBFolk,
« Il soupçonnait son grand-père de l’avoir induit à cet accès de révolte. »
Une personne induit une autre personne à + substantif.
Je n’écrirais pas cela, car c’est vieilli selon le Trésor.
L’ Ac. ne le signale pas comme tel, mais ça ne m’étonne pas trop de sa part… Personnellement, je perçois cela comme n’appartenant plus au langage usuel.
TLFi :
« Littér. Amener ou tâcher d’amener à. Synon. conduire, convier, encourager, engager, faire (+ inf.), inciter, inviter, porter, pousser (à).
1. Qqn1 induit qqn2 à + subst. ou inf. (vieilli), en + subst., dans + subst. (rare). Induire qqn au mal, au péché, à erreur, à mal, à tentation, à mal faire; être induit à une démarche, à des idées fausses, à croire, à penser, à supposer (que). Induire qqn en erreur (v. ce mot II B), en tentation, dans le mal. Loin de l’inciter à la révolte, il l’induisait à l’obéissance (FRANCE, J. d’Arc, t. 2, 1908, p. 245). S’il tend à la rumination, au doute de soi, au scrupule, ne pas le raisonner, l’induire à quitter purement et simplement sa rumination en se perdant dans le travail quotidien (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 266) : »
TLFi : vieilli : « bsol. [Dans un ouvrage lexicogr.] Indicateur stylistique signifiant qu’un mot, une locution ne s’emploie plus guère dans la langue usuelle.