Indicatif ou subjonctif après « être surpris.e de constater que… »
Bonjour,
Utilise-t-on l’indicatif ou le subjonctif dans la phrase suivante : « elle fut surprise de constater qu’aucun candidat ne la dévisageait / dévisageât » ?
Merci beaucoup !
elle fut surprise de constater qu’aucun candidat ne la dévisageait / dévisageât »
Pour les verbes exprimant certains sentiments – dont la surprise, la joie… – il faut le subjonctif :
dévisageât (imparfait, littéraire) / dévisage ( présent couramment admis). Elle était surprise qu’aucun candidat ne la dévisageât / dévisage.
Toutefois, dans votre phrase, on peut considérer que le verbe » dévisager » est relié à « constater » qui exprime un fait, donc l’indicatif me semble indiqué : dévisageait (imparfait : action non terminée dans le passé).
Merci beaucoup !
Peut-on en conclure, du coup, que les deux réponses sont correctes, et que le choix retenu sera donc une nuance apportée à la phrase ?
–> elle fut surprise de constater qu’aucun candidat ne la dévisageait = était en train de la dévisager, avant même qu’elle le constate (accent mis sur le constat)
–> elle fut surprise de constater qu’aucun candidat ne la dévisageât = au moment où elle le constate, personne ne la dévisage (accent mis sur la surprise)
(Je ne sais pas si je suis claire !)
Oui, les deux formulations sont correctes Melody, et vous avez saisi la nuance.
personnellement, je rattache dévisager à constater, donc je mets l’indicatif.
Votre remarque est intéressante Joëlle : l’indicatif renvoie à « constater » et le subjonctif à « être surpris ». On voit bien ici le choix de « perspective » possible. La nuance existe. La phrase s’achevant sur un subjonctif promet, pour les phrases suivantes un développement de réflexions, des spéculations. Après l’indicatif, on s’attend davantage à l’énoncé d’autres faits.