Incise de dialogue avec le verbe « faire »
Bonjour,
Je ne trouve pas de justification théorique pour l’usage du verbe « faire » comme incise de dialogue, comme par exemple dans la phrase :
– Entrez, fit-il en se tournant vers la porte.
Pourtant cette incise est couramment utilisée dans toutes sortes de textes. Auriez-vous une référence qui valide l’utilisation de « faire » pour cet usage ?
Personnellement, je n’apprécie pas trop la répétition de cette incise « fit-il », sauf dans quelques cas très précis, qu’en pensez-vous ?
Pensez-vous comme moi que l’incise « fit-il » est seulement adaptée quand le personnage énonce une courte phrase de façon brève, donc serait l’équivalent de « lança-t-il » ?
Dans un texte où l’auteur utilise très fréquemment cette incise, me conseillez-vous de suggérer à l’auteur d’utiliser dans les autres cas des incises plus variées (dire, déclarer, répliquer, s’écrier, répondre, grogner, etc.).
Merci beaucoup d’avance de vos réponses,
Valérie
Dans le Trésor de la Langue française on trouve ceci :
b) [En incise (souvent accompagné d’un adverbe)] Dire, répondre. Fit-il, fit-elle. − Lâchez ma main, (Bernanos, M. Ouine).
Je pense qu’on peut l’utiliser sans en abuser. Il accompagne une réplique courte en effet.
On ne peut que conseiller de varier les verbes introducteurs, pour éviter la lassitude mais pour plus de nuances surtout.
Dans le meilleur sans doute livre de grammaire qui soit, j’ai trouvé cet ex. : « Ah ! docteur, fit-il avec tristesse, je viens de comprendre ce qu’on appelle la grâce (Camus). Martin, Pellat, Rioul, Grammaire méthodique du français, PUF, p. 77O. » Ce n’est pas faire au sens premier du terme. Mais et ouvrage ajoute le verbe signifie dire ou penser, ce qui est le cas ici. Voila pour la référence.
Il écrit les incises sont généralement courtes. Mais cite l’ex de <Sartre ; Sartre peut aboutir à Jacques dit qu’il ne refusait pas de lui rendre service. Sans critique.
Mais bien sûr, abondance de biens nuit ici.