Ils se portent garants ou garant
Bonjour,
Est-ce que je dois mettre garant au pluriel dans cette phrase : Ils se portent garant
Merci d’avance
garants s’accorde avec ‘ils » donc pluriel.
Garant/garante peut être adjectif ou substantif, ce qui est le cas ici. Attribut du sujet pluriel il se met aussi au pluriel conformément au sens.
Bonjour,
Pourquoi pas de s ???
Il faut un S
Salut Totone (quel drôle de nom),
Non, ne mettez pas forcément « garant » au pluriel.
Je sais bien que tout le monde s’est mis depuis quelques années à transférer le genre et le nombre du sujet vers le genre et le nombre de l’attribut.
— Giscard : Les valeurs de l’Europe sont le garant de la paix.
— Macron : Les valeurs de l’Europe sont les garantes de la paix.
C’est bien plus qu’une évolution de l’orthographe, c’est un affaiblissement de la pensée contemporaine française. Si vous pensez que votre attribut a un sens indépendant du genre et du nombre du substantif dont ils est l’attribut, alors renoncez à toute idée d’accord.
Si un substantif peut avoir un rôle de fonction, de concept, et s’il se trouve que le nom de ce concept a son genre et son nombre propres, il n’y a pas de raison d’accorder, ni au féminin, ni au pluriel. Mes enfants sont ma fierté. Avez-vous un garant ? oui, mes parents. Me Sylvie Dupont sera le garant de la sincérité de cette transaction. Le vote à bulletin secret est le garant d’un choix sincère. La consultation à bulletin secret est le garant d’un choix sincère. Ces votes à bulletin secret sont le garant d’un choix sincère.
La particularité de votre phrase est que vous avez supprimé l’article. Si vous l’aviez supprimé sans raison, je vous dirais simplement de le rétablir. Mais il existe une raison pour laquelle vous n’utilisez pas l’article, c’est que vous utilisez une locution qui date d’une époque où on pouvait construire sans article.
En gros, votre question est : « se porter garant, se porter caution », en parlant de femmes ou d’institutions, cela devient-il « se porter garantes, se porter cautionnes » ? La réponse est non.
Ou alors vous parliez de l’adjectif « garant », vous parliez de ce mot qui s’accorde avec le mot qu’il qualifie. Alors merci pour votre question, qui met en valeur l’existence attestée de ce mot, par exemple dans « des signatures garantes ». C’est une question intéressante, mais j’affirme comme Tara que dans la locution « se porter garant », le mot « garant » est un substantif, et qu’il ne se met pas au pluriel au prétexte que solidairement une banque, une commune, et un ami, sont le garant, chacun s’étant porté garant.
Bien entendu, le pluriel est fréquent dans les articles de journaux, et vous l’avez évidemment constaté (il se porte garant, elles se portent garantes). Ce substantif ressemble tellement à un adjectif qu’on voudrait l’accorder, ça n’a rien à voir avec le mot « caution » qui ne ressemble pas à un adjectif, et donc ne peut pas s’accorder (les mots garantes et cautionnes sont pourtant construits identiquement, pourquoi l’un serait-il interdit et l’autre obligatoire ?). Si vous n’accordez pas « une caution« , alors n’accordez pas « un garant« .
Vous nous demandez peut-être si le singulier porte une logique plus stricte, et si on peut défendre cette possibilité, la réponse est clairement oui, l’invariabilité est logique et défendable, même si la finale du substantif en « ant » attire inconsciemment l’accord.
Je viens de contredire joelle, et normalement dans les douze heures qui viennent mon compte sera supprimé, alors copiez vite ma réponse si vous voulez la relire plus tard.
Bonne analyse.