Ils ont stationné en bas de la rue.
Re-bonjour mes experts préférés,
Je découvre des phrases avec des verbes intransitifs conjugés avec l’auxiliaire avoir.
– Ils ont stationné en bas de la rue.
– Ils ont divorcé deux fois.
Cela me fait vraiment bizarre car j’ai envie d’accorder le participe passé du coup.
Savez-vous si ces verbes appartiennent à un groupe spécifique ? Ou s’il y a un moyen de savoir pourquoi ils n’utilisent pas l’auxiliaire être comme tous les autres verbes intransitifs.
Promis, je n’essayerai pas de contredire la règle.
Merci !
Bonjour JacklsJack.
Divorcer peut se conjuguer avec être ou avoir, avec un sens un peu différent toutefois.
Si l’on veut exprimer l’action de divorcer, on aura recours à l’auxiliaire avoir : elle a divorcé hier
Avec être on exprime plutôt l’état : elle est divorcée depuis longtemps.
On apporte les mêmes nuances au verbe stationner selon qu’on utilise avoir ou être.
Bonjour et merci PhL.
Finalement, pour stationner ça fonctionne donc.
Avec l’auxiliaire avoir, on peut avoir un COD. J’ai stationné [quoi ?] (une voiture, un tracteur,…)
J’ignore pourquoi le dictionnaire le met en intransitif. J’ai faux ?
Avec divorcer, c’est un peu plus flou la réponse au [quoi ?]
C’est un verbe relativement nouveau ; si ça se trouve, on le conjugue mal.
Ça devrait être « se divorcer ».
Il s’est divorcé deux fois.
comme
Il s’est marié deux fois.
Mais bon, ce n’est pas le cas ; et encore une fois je divague. Merci encore PhL, je continue la recherche de mon côté en gardant à l’esprit [action / état].
1/ Le verbe stationner est intransitif, le dictionnaire a raison.
Un emploi transitif est très familier, on lui préférera : Garer sa voiture.
2/ La forme pronominale de « divorcer » ne se dit plus. « Se divorcer » était employé aux XVIe et XVII e siècles mais est considéré aujourd’hui comme fautif.
Ça c’est du détail. J’adore. Merci.
Et de mon côté, j’ai compris mon erreur ; cela rend ma question initiale caduque.
Une majorité des verbes intransitifs se conjuguent avec l’auxiliaire avoir.
(Je souhaitais, secrètement, que la règle d’accord d’un participe passé avec le sujet se fasse uniquement avec les verbes intransitifs (comme il n’y a que le sujet ça aurait expliqué) – et que la règle d’accord avec le COD se fasse uniquement avec les verbes transitifs). Mais encore une fois ce n’est pas le cas, et ma logique tombe en miettes.
Bonne soirée à vous
Excusez-moi, j’arrive un peu tard.
Evinrude a raison. Stationner est intransitif.
La forme transitive « stationner une voiture » est familière effectivement. Dans cette forme familière le participe passé se forme avec avoir : « j’ai stationné la voiture à deux pas d’ici. »
En revanche le participe passé du verbe intransitif stationner se construit de façon différente selon la nature du sujet :
– sil le sujet est un véhicule, l’usage de l’auxiliaire être est critiqué mais Littré accepte les deux auxiliaires avec une nuance de sens , comme pour divorcer. avoir quand on veut marquer l’action et être quand on veut marquer l’état.
« la voiture a stationné longtemps à la même place«
« la voiture est stationnée rue de Rivoli »
http://www.cnrtl.fr/definition/stationner
– si le sujet est un individu, le participe passé est construit avec être : « je suis stationné en bas de l’immeuble »
Jackls a écrit :
Avec divorcer, c’est un peu plus flou la réponse au [quoi ?]
C’est un verbe relativement nouveau ; si ça se trouve, on le conjugue mal.
Ça devrait être « se divorcer ».
Le divorce a existé de tout temps , de l’Antiquité à nos jours.
Une loi autorisant le divorce est promulguée en 1792 pendant la Révolution et abrogée en 1816 sous la Restauration. En 1884. cette loi est rétablie.
Divorce entre dans le lexique français au XIVe siècle avec le sens de « séparation » issu du latin divortium qui signifie séparation .
Chez Cicéron on rencontre divortium facere qui signifie divorcer. (Gaffiot)
Evinrude
« …ils n’utilisent pas l’auxiliaire être comme tous les autres verbes intransitifs »… Je suis stupéfaite : d’où tenez-vous cela ?
JackIsJack
Je lis votre remarque un peu tard.
C’est une lecture trop rapide de ce tableau qui en est la cause.
Au temps pour moi,
Bonne soirée.