Il avala une bouteille qui semble…
Dans la Crinière du lion, de A. Conan Doyle, je lis « Il avala une bouteille entière de cognac, qui semble lui avoir sauvé la vie » (original : He gulped down brandy, a whole bottleful, and it seems to have saved his life).
1/ L’absence de concordance des temps est-elle acceptable sans passer par la forme impersonnelle ?
2/ Dis ce que tu penses de cette façon de se soigner.
La deuxième question n’est pas de mon ressort… ici 🙄
Pour la première question : Il avala une bouteille entière de cognac, qui semble lui avoir sauvé la vie . L’emploi du présent pour ce verbe d’opinion est justifiable. Le choix de C Doyle semble (😉) justement souligner une intervention du narrateur qui lui, se situe hors du récit.
Le verbe « sembler » est au présent mais « avoir sauvé » et un infinitif passé qui replace l’action au même moment que l’ingestion de la bouteille de cognac, remontant bien connu mais danger pour les risques d’alcoolisme.
Joëlle : « avoir sauvé » est un infinitif passé
Sauriez-vous me dire pourquoi je comprends facilement les quatre premières phrases et pourquoi (je butte / je bute) sur la cinquième ?
Il avala un verre qui, il me semble, le sauva (conjugaison selon avala).
Il avala un verre qui, il me semble, l’a sauvé (conjugaison selon semble).
Il a avalé un verre qui me semble l’avoir sauvé (passé composé vu du présent).
Il avala un verre qui me sembla le sauver (simultanéité pourquoi pas).
Il avala un verre qui me semble l’avoir sauvé (mélange de temps que je ne m’explique pas).
Personnellement, je ne fais pas de différence entre les deux premières phrases et la dernière.
Quelle différence vois-tu ?
Dans la phrase de Doyle telle qu’elle est donnée ici, donc sans plus de contexte, on peut comprendre que les deux propositions sont sur le même plan narratif, auquel cas le présent serait en effet incorrect.
Si on se réfère au contexte, on voit que la première proposition est narrative (on rapporte les mésaventures passées de Wood piqué par une méduse), alors que la deuxième proposition est – ainsi que l’a indiqué Tara – un commentaire (au présent = dans l’ici et maintenant du récit) du narrateur (qui en l’occurrence n’est pas hors du récit, mais ça ne change pas grand-chose en l’espèce).
On pourrait avoir :
Il avala une bouteille entière de cognac, qui je crois bien lui a sauvé / sauva la vie.