Guillemets et parenthèses en italique ?
Bonjour à tous !
J’ai appris grâce à ce forum que les guillemets qui entourent un mot en italique doivent eux aussi être en italique. Exemple : « flower ».
Deux points me posent problème.
– Lorsque vous avez ceci : « fleur/flower« , le premier guillemet se met en romain et l’autre en italique ? ça fait un peu bizarre.
– La règle vaut-elle pour les parenthèses ? : (flower)
Merci de vos réponses.
Sauf exception – que je ne vois pas –, italique et guillemets se parasitent joliment ! Chaque signe a sa vocation et les empiler est cause de tracas.
Dans votre exemple, on ne saisit pas l’intérêt des guillemets : dans ces couples de mots, français avec sa traduction, le mieux est de recourir au cas courant : mot français (en romain) – (trait d’union, la barre oblique n’a rien à faire là) mot étranger (italique des mots non francisés). Selon votre texte, vous pouvez aussi adopter les parenthèses (qui sont indépendantes de leur contenu). Vous pouvez donc écrire :
— le couple fleur-flower ;
— le mot fleur (flower ).
Bonjour Lilouna.
Corps des parenthèses ouvrante et fermante.
Les signes de parenthèse se composent dans le corps et le caractère de la phrase principale à laquelle ils appartiennent, et non dans ceux des mots inclus dans la parenthèse. Ex. : Le mot fleur (« flower » en anglais) est féminin. Cela vaut aussi pour les guillemets.
Source : Jacques Drillon, Traité de ponctuation française, Gallimard, p. 277 notamment.
N;B. 1. L’habitude de certains typographes qui, quand la phrase entre parenthèses est en italique, composent les signes de la parenthèse en italique « est absurde : si le début de la parenthèse est en romain, et la fin en italique, il est impossible d’adopter un système cohérent. » (J. Drillon ; c’est l’opinion également du spécialiste de la ponctuation Collignon et de nombreux réviseurs.)
2. Notez que le mot « flower » appelle ici l’italique (car c’est un mot étranger) et les guillemets (car il s’agit, de surcroît, d’un autonyme).
Merci pour la citation de Drillon, qui cautionne ma propre expérience et la réponse que j’ai faite.
Bonsoir,
Excusez-moi mais je trouve que vos explications sont confuses pour une question qui me paraît simple !
Que je sache, si l’ensemble (c’est-à-dire l’intégralité) de ce qui est encadré par les guillemets ou les parenthèses est en italique les guillemets ou les parenthèses prennent aussi l’italique. Il me semble qu’esthétiquement parlant et même au-delà (puisque cela évite les heurts romain-italique !) on n’a pas le choix.
Avez-vous une caution crédible pour cela ? Je n’ai pas encore rencontré depuis des années cette thèse malgré la variété d’avis en matière typographique.
En ce qui concerne le choc éventuel romain-italique, je le compense avec une espace fine insécable (comme dans ma réponse).
La page 29 des Petites leçons de typographie de Jacques André par exemple indique :
Suivent des exemples (pas très clairs à mon sens !).
Bien trouvé ! Je ne pratique pas Jacques André mais c’est intéressant. J’ai dégoté aussi un cas atypique, dit phrase autonome [sic], comme les indications de jeu dans les pièces de théâtre :
[…] blablablabla. (Elle sort).
Cela étant, tous ces cas sont rares et les deux solutions peuvent se concevoir à une époque où même les meilleurs éditeurs prennent des options typos classées hérétiques hier encore…
Jacques André intervient parfois sur la liste « typographie » de l’Inria.
J’ai déjà posé une question sur cette liste, et on y obtient des réponses avisées ! Si Lilouna veut trancher cette question de l’italique, elle peut éventuellement y recourir.
Ah ! Donc vos avis sont complètement différents.
Lilouna, à vous de voir si vous devez aire prévaloir ou non la position des spécialistes de la ponctuation, tels que Jacques Drillon, dont j’ai cité le Traité de la ponctuation française (comportant 480 p. et les 40 emplois de la virgule) dans mon précédent message, Jean-Pierre Colignon (Un point c’est tout ! La ponctuation efficace*) et Albert Doppagne (La bonne ponctuation**, Duculot).
* P. 62 : « Les parenthèses appartiennent au texte général, et non au contenu. Chacun pourra juger ici de l’absurdité et de la laideur du procédé :
Prenez Balzac (notamment son Curé de Tours) et Chateaubriand : vous remarquerez que… «
Notez donc la parenthèse ouvrante en romain et la fermante en italique !
** P. 64 : Doppagne écrit lui-même : « … la proposition qu’elle contient (id.). » Les deux parenthèses sont en romain bien que id. soit en italique.