guillemets
Bonjour,
Pourriez-vous me dire si les mots « bleus » et « instit » ont besoin de guillemets dans les phrases suivantes? :
-Le chef soumettait à de féroces entraînements les bleus de sa nouvelle équipe.
-Elle lui dit qu’elle ne comptait pas rester instit plus d’un an ou deux.
Merci!
Comme les guillemets servent (entre autres) qu’on prend une distance avec un mot ou une expression, ce peut être le cas avec un mot familier comme « bleu » ou une abréviation familière comme « instit. »
Cependant n’oubliez pas le point après « instit. » qui marque l’apocope (chute de la fin du mot)
Vous confondez l’abréviation (procédé purement graphique : etc. est une abréviation écrite mais se prononce et cétéra) et l’apocope, phénomène linguistique donnant naissance à un nouveau mot, qui se lit comme il s’écrit. Les mots formés par aphérèse sont dans le même cas et il n’y a aucun point abréviatif.
Merci de cette rectification Chambaron. J’espère que Bernard ne suivra pas mon indication…
1. Ces mots sont lexicalisés et courants : pas besoin de guillemets dans un texte tout-venant.
2. Pour mémoire, une apocope occasionnelle (pas ici, le terme instit est banal, comme des centaines d’autres formés selon ce principe) se marque par une apostrophe et non par un point abréviatif, comme une élision (l’, d‘, etc.) : j’en veux un aut‘, une bouteille de champ’, cet aprem‘… Certains noms propres en sont même devenus des formes « historiques » : le Boul’Mich’, le Vel’d’Hiv’, etc.
En principe, il faut guillemeter « instit. » et « bleus ».
Quel principe ? Réponse sans fondement ni pertinence typographique.