Futur ou conditionnel
Bonjour !
Cette phrase est-elle correcte ?
Quand je serais totalement libérée et que tout s’ouvrirait en moi, cette puissance serait extraordinaire ?
Pour moi non.
Soit on, dit : quand je serais totalement libérée et que tout s’ouvrait moi, cette puissance serait extraordinaire ; (mais il me semble qu’on devrait écrire quand bien même).
Soit on dit: quand je serai totalement libérée et que tout s’ouvrira en moi, cette puissance sera extraordinaire.
Mais je ne suis sûre de rien. Merci de votre retour.
Quand (bien même)je serais totalement libérée et que tout s’ouvrirait en moi, cette puissance serait extraordinaire.
Formellement, c’est le conditionnel qui convient pour le deuxième verbe.
En effet, que reprend la conjonction de départ (pour en éviter la répétition)
Quand (bien même) je serais libérée et quand bien même tout s’ouvrirait en moi : la conjonction de coordination ne reprend que des éléments de même nature et de même fonction.
Le conditionnel est nécessaire parce qu’il indique une éventualité. Et non une réalité.
Pour le sens : quand (bien même) indique une opposition et donc ici une opposition entre les subordonnées conjonctives et la principale en gras. Une opposition qu’on perçoit mal hors contexte du moins.
Bonjour,
Le conditionnel après quand est impossible.
Quand signifie dès que ( Quand tu serais grande ??? )
Le futur après quand bien même n’est accepté que lorsque quand bien même signifie même quand.
« Tu resteras esclave quand bien même tu seras libérée ».
Si en revanche il amène une concession signifiant même si ( le cas le plus fréquent ), il est suivi du conditionnel.
« Tu traverseras facilement la rivière quand bien même tu ne saurais pas nager »
Voyez mon commentaire sous la réponse de Bruno.
Bonjour,
Le conditionnel présent suit le mot quand uniquement dans certains cas :
- dans l’interrogation directe pour évoquer une éventualité : Quand partiriez-vous en vacances ?
- dans l’interrogation indirecte pour exprimer un futur du passé : Il lui demanda quand elle viendrait.
- (rarement) dans la subordination avec un sens adversatif (quand = alors que) : Tu es venue quand tu aurais pu aller danser !
- (rarement) dans la subordination, en cas de double hypothèse (discours de pure fiction) : Nous partirions quand vous arriveriez.
Votre exemple ne relève pas de ces situations. Vous exprimez de manière classique une projection dans le futur avec une première série d’évènements qui en entraîne d’autres : Quand je serai totalement libérée et que tout s’ouvrira en moi, cette puissance sera extraordinaire.
Non en B.1 :
—-> Même : − Quand bien même. [Forme intensive de quand même] Et, quand bien même il aurait de l’argent, rien à acheter ne se présente pour éveiller aucun désir (Gide,Voy. Congo,1927, p.769).
TLF