fut-ce, et fût-ce
Bonjour,
Tout est dans le titre. J’ai des doutes.
On peut écrire « Ne fut-ce qu’un instant » ou « Ne fût-ce qu’un instant ». Le premier étant moins soutenu que le second. Or il semblerait que seul « Ne fût-ce qu’un instant » soit correct. Correct ?
On peut écrire « Il était prêt à la suivre, fût-ce au bout du monde », car le subjonctif fait ici office de conditionnel ?
Merci d’avance pour vos réponses.
L’imparfait du subjonctif est ici employé comme un conditionnel (ne serait-ce qu’un instant).
On n’écrira pas « ne « fut »-ce qu’un instant » mais « ne fût-ce qu’un instant ».
En revanche, on écrit : « fut-ce l’alcool qui l’a mis de bonne humeur ? » (passé simple).
De même, il faut écrire :
« Il était prêt à la suivre, fût-ce au bout du monde. »
À l’oral, on dit : Ne serait- ce que. Dans un langage soutenu, on dira : Ne fût-ce que, à l’imparfait du subjonctif. C’est en quelque sorte une expression figée. Vous avez une analyse de cet emploi sur le site du Projet Voltaire, ici.