formulation hasardeuse
Bonjour,
je me demande s’il est correct d’écrire :
« Je crois la Thaïlande vivre sous la même menace. »
Pour dire la même chose, dois-je nécessairement dire :
« Je crois que la Thaïlande vit sous la même menace. »
La première formulation me paraît élégante, la seconde, laide comme un pou.
Merci.
Signore Pompadour,
À propos de vos nouvelles questions :
Vous n’avez pas à être désolé, si c’est un point sur lequel vous butez encore, vous faites bien d’y revenir.
Et si nous pouvons vous aider à y voir plus clair, nous en serons ravis !
Les tournures suivantes sont fautives, et si vous regardez bien, elles sont identiques :
Je crois la Thaïlande vivre sous la même menace
Je crois la Thaïlande être en train de vivre sous la même menace.
Je la crois être en train de…
La raison est simple : pour que cela soit correct, il faut que les deux verbes aient le même sujet !
Or, dans votre phrase, c’est le narrateur qui est sujet du verbe « croire », et la Thaïlande sujet du verbe « vivre », vous comprenez ?
Par exemple, une tournure correcte serait :
Je crois vivre un cauchemar –> c’est « je » qui est le sujet de « croire » et aussi de « vivre ».
Je me sens vieillir / Je me suis vu (en train de) la menacer d’une arme
Vous me demandez si « Je la crois menacée » est une tournure correcte…
Bien sûr, car vous avez ôté le verbe à l’infinitif ! Et d’ailleurs, si vous avez bien lu ma première réponse, je vous dis qu’on attend un adjectif (ou un PP mis comme adjectif) après « je la crois », et voici ce que je vous propose comme tournures correctes :
Je crois la Thaïlande destinée / condamnée à vivre sous la même menace
Je crois la Thaïlande incapable de résister à cette menace
Merci, c’est désormais tout à fait clair.
J’ai copié ce message dans un fichier classé à ressortir en cas de nouveau doute, à l’avenir.
Nous avons déjà eu des fils de conversation à ce propos, et vous nous avez expliqué que la tournure est correcte en italien (votre langue maternelle).
Mais en français elle ne l’est pas.
On attend plutôt un adjectif après Thaïlande, dans cette proposition :
Je crois la Thaïlande destinée / condamnée à vivre sous la même menace
Je crois la Thaïlande incapable de résister à cette menace
Peut-être confondez-vous avec ces tournures :
Je crois que je suis capable d’y résister –> Je crois être capable d’y résister –> Je me crois capable d’y résister.
Aïe. D’accord. Et ainsi ? Écrivant :
« Je crois la Thaïlande être en train de vivre sous la même menace. »
Puisque je pense que l’on pourrait écrire : « Je la crois être en train de… »
Il est tout de même correct de dire : « Je la crois menacée », non ?
Si même « Je la crois menacée » est faux, dites-le moi, je vous prie, afin que cette fois je prenne note de cette erreur chez moi récurrente. Merci. — Désolé, Cathy Lévy, d’être retombé dans un travers déjà pointé du doigt.
Bonjour,
Non, la première formulation n’est pas correcte. Si vous rédigez un rapport, une thèse, un article, appliquez absolument la deuxième proposition qui n’a rien de laid. Mais si vous voulez parler comme Yoda dans un texte libre, dites comme il vous plaira, on vous comprendra.
Aïe. D’accord. Et ainsi ? Écrivant :
« Je crois la Thaïlande être en train de vivre sous la même menace. »
Puisque je pense que l’on pourrait écrire : « Je la crois être en train de… »
Il est tout de même correct de dire : « Je la crois menacée », non ?
Si même « Je la crois menacée » est faux, dites-le moi, je vous prie, afin que cette fois je prenne note de cette erreur chez moi récurrente. Merci.
Bonjour.
Je crois la Thaïlande être en train de vivre sous la même menace est incorrect
Je crois + subordonnée conjonctive : je crois que la T est menacée
Je la crois menacée est correct
Je crois la T menacée est correct : c’est précisément le participe passé qui convient ici parce qu’il exprime un état.
La tournure avec l’infinitif passif (avec lequel vous voudriez exprimer un état) est donc inutile dans notre langue et jugée incorrecte.
La subordonnée conjonctive permet de développer (compléments par exemple)