forme correcte
Bonjour
J’ai toujours beaucoup de difficultés à utiliser le subjonctif. Dans la phrase:
Il est fondamental que nous (soutenir) les autochtones.
J’utiliserais le subjonctif parce que cela exprime une obligation: Il est fondamental que nous soutenions les autochtones.
Peut on aussi utiliser l’indicatif ? Il est fondamental qu’on soutient les autochtones.
Merci d’avance pour vos commentaires
Isabelle
C’est bien le subjonctif qu’il faut employer, vous avez raison.
Il est fondamental que nous soutenions les autochtones.
On a toujours le subjonctif après l’expression « il est + adjectif » sauf avec les adjectifs qui expriment une certitude absolue :
Il est possible qu’il soutienne X
Il est intéressant qu’il soutienne X
Il est rare qu’il soutienne X
Il est ridicule qu’il soutienne X
etc.
Mais :
Il est vrai qu’il soutient X
Il est évident qu’il soutient X
etc.
En fait, il est fondamental que vous compreniez qu’après une expression qui inclut un sentiment, une impression, une appréciation (je crois que, je sens que, il est essentiel que, …), on emploie systématiquement le subjonctif.
Alors même si cela semble un peu pompeux, c’est la seule forme acceptable pour ces tournures de phrase.
Même dans une forme impersonnelle comme « il est fondamental que », l’indicatif n’est pas indiqué car cela va sonner faux à l’oral.
EX. : Il est fondamental que je suis à l’heure -> Il est fondamental que je sois à l’heure.
Il est fondamental qu’il fait sa dissertation -> Il est fondamental qu’il fasse sa dissertation.
Il est fondamental que nous soutenions les autochtones.
Bonjour Isabelle,
Petite astuce pour vous faciliter les choses quand vous avez un doute : remplacer le verbe en place par le verbe faire.
Il est fondamental que nous fassions les autochtones.
Il est fondamental que nous faisons les autochtones.
Et le doute s’envole !
Bonne journée.
Fanny
Ce qui marche seulement pour les francophones.
1 Il est fondamental que je sois à l’heure.
2 Je fais remarquer que je suis à l’heure.
En 2 le fait à l’indicatif est une information : voyez : je suis à l’heure , alors que ce n’est pas le cas en 1. où l’information est dans la principale : c’est fondamental. Le fait de la subordonnée, avec le subjonctif, passe au deuxième plan.
Le subjonctif marque le fait comme non informatif mais en lien avec le fait de la principale.
Le lien peut être causal : Que je sois à l’heure le dérange, mais pas seulement.
Mais bon, l’emploi du subjonctif et sa valeur, est quelque chose que le natif fait souvent spontanément (personne ne dirait : j’ai peur qu’il vient) et qui est difficile à analyser.