« Force est de constater »
Est-ce que la locution : Force est de constater est une locution figée, ou peut-on l’écrire au passé (par ex. : Force fut de constater) ?
On trouve d’autres exemples dans les dictionnaires.
T.L.F.I. :
Force est (était) de (loc. verb. impers.). Il est (était) nécessaire de.Il fallut bien se soumettre, car ce roi les eût envoyés en prison. Force était d’obéir avec docilité.(BARANTE, Hist. ducs Bourg., t. 4, 1821-24, p. 352).
Force nous avait été de la former, cette junte; elle parlait aux Espagnols au nom de leur roi; elle amenait les généraux des Cortès à traiter avec une autorité de la patrie.(CHATEAUBRIAND, Mém., t. 3, 1848, p. 197).
Littré :
Il est bien force, force m’est, force lui est de, il est nécessaire, indispensable.Il souffrait plus que l’on ne saurait dire.
Force lui fut de quitter la maison.(LA FONTAINE, Mazet de Lamporechio)
Le Grand Robert juge cette locution littéraire :
Force est de (et l’inf.). S’emploie pour exprimer la contrainte des événements, de la raison…Force lui fut de reconnaître que, ce soir, il avait opté pour le plus facile, et pris le chemin tout tracé.(Martin du Gard, les Thibault, t. III)
Grand merci, chère Joëlle, de votre réponse exhaustive ! Il se trouve que j’ai regardé avant de poser la question uniquement le Dictionnaire de l’Académie à l’entrée « constater », sans trouver de réponse. Je regarderai la prochaine fois d’autres dictionnaires aussi…