Fonction de la subordonnée relative
Bonjour ou bonsoir,
« La personne qui mange une pomme est sympa »
La subordonnée relative doit être analysée comme une épithète ou un complément du nom ???
Sur internet, il semble que les deux réponses soient acceptées, mais dans le doute, je demande.
Merci.
Bonjour,
Je trouve toujours étrange ces théories qui modifient la signification originelle d’un mot, et j’en resterai donc à l’application du mot épithète aux adjectifs ou aux locutions adjectivales. Je ne dirais donc pas qu’une subordonnée relative « s’analyse comme » une épithète, mais qu’elle peut « avoir la même fonction », tout comme un complément de nom. Les phrases : Le monsieur au joli chapeau est arrivé le premier / Le monsieur qui porte un joli chapeau est arrivé le premier / Le monsieur joliment chapeauté est arrivé le premier ont le même sens. Qui plus est, ces trois options sont ici déterminatives ou restrictives, c’est-à-dire qu’elles permettent de distinguer la personne du reste du groupe. Si en revanche vous placez la relative entre virgules, elle devient purement qualificative ou descriptive : Le monsieur, qui porte un joli chapeau, est arrivé le premier. La personne n’est ici identifiable que par son âge ou son sexe (les autres personnes sont des femmes ou des enfants) ou parce que le locuteur la désigne d’un certain geste.
On peut dire l’un ou l’autre
[Appliqué à une proposition déterminative] : Fonction d’épithète ou de complément déterminatif de l’antécédent (qui est un nom). La proposition épithète est une proposition relative qui détermine l’antécédent du relatif à la manière d’un adjectif (G. Cayrou, P. Lavrent, M.-J. Lods, Le Français d’aujourd’hui) – CNRTL
La personne qui mange une pomme est sympa : la proposition occupe la même place qu’un adjectif ou qu’un GN :
La personne brune est sympa.
La personne au pull rouge est sympa.
Dans les trois cas : proposition relative, adjectif et groupe nominal ont la même fonction : ce sont des expansions du nom qui déterminent le nom personne.