Féminin races d’animaux
Bonjour,
Y a-t-il une règle concernant la féminisation des noms de races d’animaux ? Par exemple, doit-on dire une berger allemand ou une bergère allemande (pour une chienne de race berger allemand), une abyssin ou une abyssine (pour une chatte de race abyssin), une andalou ou une andalouse (pour une jument de race andalou) ?
Merci pour vos réponses..
Je n’utiliserais pas bergère allemande, ou bergère de quoi que ce soit, car il s’agit plutôt d’un chien de berger (d’une chienne de berger, pourquoi pas) raccourci en « berger ».
Puisqu’il n’y a apparemment pas de règle officielle, je me permets de faire part de l’usage que je connais.
La plupart des races ne se déclinent pas au féminin et on ajoute « femelle » pour préciser.
Un berger allemand femelle, un canari femelle, un maine coon femelle, un beauceron femelle, un berger belge malinois femelle, etc.
Les exceptions que je vois sont celles où la race va se confondre avec un adjectif ou un nom commun dont le féminin est connu : une siamoise, une européenne, une andalouse… Mais peu me viennent.
Après, il y a l’usage familier qui permet à l’oral de mettre « une » devant un nom de race : une caniche, une malinoise, une amstaff, une main coon…
Bonjour Anne,
Il existe une « règle » très générale : une seule forme pour le mâle et la femelle pour la plupart des animaux, quitte à ajouter « mâle » ou « femelle ». Ex. : Une bécasse, une bécasse. Un rhinocéros ; si l’on veut distinguer on dit un rhinocéros mâle, un rhinocéros femelle. Une girafe mâle, une girafe femelle. Une grenouille mâle, une grenouille femelle . Un gorille mâle, un gorille femelle. Un rossignol mâle, un rossignol femelle.
Cela dit, il y a quelques paires de noms proches : des animaux domestiques souvent : un chat, une chatte ; un chien, une chienne ; un lapin, une lapine. Quelques noms d’animaux sauvages sont dans le même cas. Ex. : un lion, une lionne ; un ours, une ourse.
Enfin, les noms du mâle et de la femelle d’animaux d’élevage ou destinés à la consommation sont parfois très différents : le lièvre, la hase ; le mouton, la brebis ; le cheval, la jument ; le bouc, la chèvre ; le taureau, la vache.
Il faut donc apprendre souvent les noms des femelles dans le dictionnaire ou, mieux, dans certains sites, comme celui-ci.
Bon après-midi 🙂
Merci pour votre réponse, mais ce que vous dites concerne le nom d’espèce. Je me posais la question pour les noms de race.
Question inédite sur ce site et intéressante selon moi.
La présentation formelle de la nomenclature scientifique zoologique est hiérarchisée (de l’embranchement à l’espèce) et formalisée (noms latins, capitales, italique). Ce n’est pas le cas pour la « race » animale, qui n’est pas un concept scientifique mais commercial ou industriel et pour lequel je n’ai pas trouvé de préconisation de référence.
Par défaut, je vous propose donc :
— soit d’employer le mot en tant que substantif masculin assorti de la précision mâle ou femelle : un chat angora femelle. C’est la solution pour les nombreux animaux ne bénéficiant pas d’un vocable propre ;
— soit de faire figurer la mention « de type » (mais pas « de genre », terme déjà défini ailleurs en zoologie) sans aucun accord ni en genre ni en nombre. Des juments de type andalou.
J’écarte (ou du moins relègue loin en troisième position) de faire l’accord comme un adjectif. Ce serait possible en nombre (pluriel régulier en s ) mais non en genre car la forme n’est pas fixée. Trop de ces mots sont d’origine étrangère, issus d’un toponyme ou de forme composée ce qui rend la féminisation hasardeuse.
N’oublions pas le cas inverse : quel est la forme masculine d’une vache montbéliarde ou d’une poule marans ?
Il est évident que cela concerne une écriture soignée et voulue comme cohérente. Dans la langue orale ou familière, on ne pourra tenir rigueur à quelqu’un de féminiser hâtivement une race. Quand les mots manquent, l’usage les crée…
EffectivementAnne !
Mes recherches m’ont permis de découvrir que si certains disent Berger allemand femelle, d’autres écrivent bergère allemande ou bergère d’Alsace ou bergère alsasienne.
J’utilise régulièrement le Wiktionnaire pour approcher des mots mal ou pas répertoriés, mais il ne saurait constituer (à ce jour) une source de référence. On y trouve tout… et son contraire bien entendu.
Merci pour toutes vos réponses. J’en déduis qu’il faut réfléchir au cas par cas. Mon projet est de faire un genre de dictionnaire des races d’animaux, et j’aurais voulu avoir une règle fixe. Par exemple pour « abyssin » , dois-je le considérer comme un nom masculin, un nom ou un adjectif ? Et ainsi de suite pour toutes les races…
Je garderais abyssin au masculin, et plus généralement par cohérence, je garderais le masculin pour toutes les races dont l’espèce est au masculin.
Pour lister et caractériser les races, nul besoin a priori de mentionner des noms exotiques ou mal reconnus des femelles ou des mâles. Je prendrais plutôt tous les noms validés comme des substantifs (ou masculins ou féminins) avec les mentions particulières propres à l’autre sexe lorsque nécessaire : La femelle XXX a le poil plus ras, les plumes moins colorées, les cornes plus effilées…
Cela peut être « coton » : voir par exemple le cas de la race mérinos pour laquelle on se demande les caractéristiques de la femelle !
Je vois que ce sujet interpelle beaucoup de monde, c’est bien. Du coup, j’aurais encore une réflexion à vous soumettre. Est-ce que les noms de race peuvent être considérés comme des adjectifs ? Par exemple si je parle de « race siamoise », « siamoise » est un adjectif ou un nom en apposition ?
Anne