Faut-il une majuscule à « grâce au ciel » ?
Bonjour,
J’ai une question d’orthotypographie pour laquelle je ne trouve pas de règle dans mes manuels :
Dans l’interjection « Grâce au ciel ! », faut-il mettre une majuscule à « ciel » ?
Je l’ai écrit sans majuscule, mais le logiciel Antidote m’indique qu’il en faudrait une.
Il ne s’agit pas d’un texte religieux. mais d’une autobiographie et c’est la façon de s’exprime de l’auteur.
Merci !
Merci beaucoup pour toutes vos réponses.
Effectivement, j’ai mis une majuscule à « grâce » parce que l’expression est en début de phrase dans mon texte, mais je n’en mettrai pas si elle se trouve à l’intérieur d’une phrase.
Je ne comprends pas pourquoi Antidote veut mettre une majuscule à « ciel », ça restera un mystère !
Encore merci pour votre aide !
Vous avez très bien écrit que votre question portait sur le mot ‘ciel’. Ne vous excusez pas d’avoir été mal comprise.
Bonjour,
Dans un texte non religieux et dans le cadre d’une routine ou d’une façon de parler, je ne mettrais même pas de G majuscule : grâce au ciel !
Vous avez encore encore fois mal lu la question…………………
Quand bien même il aurait compris la question, comment peut-il suggérer que « grâce à » prend une majuscule en contexte religieux ?
En effet, Prince a raison. On voit dans le TLF : Grâce au ciel. Expression marquant la satisfaction.
La majuscule n’est là que parce que l’expression est en début de phrase.
Des exemples (Reverso) :
Nous avons des collègues réformistes qui, grâce au ciel, ne forment pas l’opposition officielle.
Les deux plus jeunes sont tombées dans le fossé, mais grâce au ciel elles s’en sont tirées indemnes.
Monsieur le Président, grâce au ciel, il y a dans ce pays des gens comme le ministre des Finances,
Merci Tara!
— Non. Le ciel est peut-être ici une représentation d’un pouvoir divin ou de la providence, mais cela n’entraîne pas la majuscule, le mot ne désignant pas Dieu même.
— On met rarement une majuscule à des mots comme destin, providence, hasard, ciel. Quand on le fait c’est pour insister lourdement, pour donner un autre nom à Dieu, ce n’est pas rigoureusement impossible, mais c’est loin d’être nécessaire.
— On vérifie facilement avec Wikisource ou GoogleBooks que dans la littérature il n’y a presque jamais de majuscule dans cette expression.
— Chez les chrétiens, le mot « ciel » (qui ne représente pas Dieu) ne prend pas non plus de majuscule (« sur la terre comme au ciel »), et il ne faut pas chercher de sens chrétien dans « grâce au ciel ».
— Antidote doit avoir ses raisons, mais je ne vois pas lesquelles.
Pourtant, dans Don Juan de Molière, il y a toujours une majuscule à Ciel, précisément pour marquer le caractère religieux. Le Ciel est le « partenaire » de Don Juan, il est une entité et remplace le mot Dieu qu’il ne veut pas reconnaître la toute-puissance et auquel donc il pense pouvoir s’opposer.
A noter : tous les personnages emploient ce mot.
Don Juan : Va, va, c’est une affaire entre le Ciel et moi […]
Don Louis : […} ce fils, que j’obtiens en fatiguant le Ciel de vœux, est le chagrin et le supplice de cette vie
Sganarelle : Monsieur, j’ai toujours ouï dire que c’est une méchante raillerie que de se railler du Ciel […]
@Tara
Dans les éditions qu’on trouve en ligne au hasard, la plupart des éditeurs ont mis une minuscule à ‘ciel’. C’est un choix éditorial de ne pas écrire comme dans l’édition de 1683 « ny Ciel ny Sainct, ny Dieu » mais « ni ciel, ni saint, ni Dieu ». L’orthographe, la ponctuation, les majuscules, sont des choix d’éditeur (en plus il y a plusieurs versions de ce passage).
Cela montre en tout cas que Ciel et Dieu, utilisés dans la même phrase, sont des notions différentes. Je vous laisse analyser, ce n’est pas mon rayon. On peut aussi s’interroger sur la majuscule au mot Dieu dans l’édition récente.
J’espère ne pas vous avoir répondu à côté, je n’ai pas compris sur lequel de mes cinq points portait le « pourtant » introductif de votre commentaire. Précisez éventuellement.
Sinon, @Tara et @Prince : FlorenceP, phil-en-trope, et CATHY LÉVY vous ont tous les trois fait remarquer, que vous aviez mal compris la question. Pourquoi alors maintenir vos réponses ? Pourquoi les trois interventions de Prince sur ce fil ? Pourquoi Tara ne rédigez-vous pas une réponse à l’attention de FlorenceP, pour remplacer votre première réponse, au lieu de venir me faire la conversation ?
@Tara Avez-vous ou non l’intention de me répondre ? ou de répondre à FlorenceP ? Si vous avez compris que la question ne concerne pas le mot « grâce », pourquoi maintenir votre réponse qui explique qu’il faut mettre une majuscule à « grâce » si le mot commence une phrase ? N’est-ce pas une réponse un peu idiote ?
Antidote est raccord avec Larousse en ligne, mais ces deux-là semblent effectivement assez seuls !
À l’entrée ciel de Larousse :
Ciel au sens de « Dieu, la Providence » s’écrit avec une majuscule : le Ciel vous entende !
Et à l’entrée grâce :
Rendre grâces ou rendre grâce (à qqn, au Ciel)
Avec une incohérence certaine toutefois, puisqu’on trouve dans la même entrée, ciel au sens de providence sans majuscule ! :
La providence, Dieu, dans diverses expressions : C’est le ciel qui t’envoie.
Vous avez bien fait : il faut une majuscule en début de phrase ! Sinon, non.
La question de Florence porte sur la présence ou non d’une majuscule au mot ciel. Je lui indique que Larousse en ligne, à l’instar d’Antidote, mais à l’encontre de plusieurs autres dictionnaires, et de la semble-t-il majorité de l’usage, majuscule le c de ce mot, en début, en milieu, en fin de phrase.