Etre ou avoir – on et accord
Bonsoir,
Je pense n’avoir pas posé ma question au bon endroit, (je l’ai posée en remerciant Joelle de sa réponse) aussi, à tout hasard, la voici de nouveau :
Il me semble que l’on doit dire « Ils étaient convenus de se retrouver à la maison ». Mais j’ai lu qu’il était permis de dire : « Ils avaient convenu de se retrouver à la maison« . Est-ce exact?
J’en profite pour poser une autre question concernant ce « on » si impersonnel mais de plus en plus présent dans la littérature (il était plutôt réservé au langage parlé et je trouvais cela très bien…)
Peut-on accorder l’adjectif au pluriel, quand « on » est mis à la place de « nous« ?
« On est seules » « On est belles ».
Merci mille fois.
Réponse uniquement sur la conjugaison de « convenir de » (se mettre d’accord) avec être ou avoir :
L’Académie semble bien rester la seule à vouloir imposer être comme auxiliaire unique. Des grammairiens (Hanse ou Grevisse) ou des auteurs ne soutiennent plus cela. Le Bescherelle conjugue indifféremment avec les deux auxiliaires.
Force est de reconnaitre que l’usage exclusif de être amène de nombreux problèmes :
1. Confusion entre le présent et le passé composé : « nous sommes convenu(e)s » signifie-t-il que nous nous sommes mis d’accord avant ou que nous le sommes maintenant (état) ? Ça, c’est un gros problème.
2. Confusion latente entre la forme normale (nous sommes convenus) et la forme pronominale réciproque (nous nous sommes convenus).
3. Confusion latente entre la forme impersonnelle (Il est convenu que…) et la forme personnelle (X est convenu avec Y de…).
Bien entendu, contexte et lecture attentive permettent de démêler l’écheveau, mais nous voilà très loin de la clarté prétendue de la langue française. Le résultat est que plus personne n’emploiera bientôt cette tournure académiquement tant elle est source de problèmes.
Autant avaliser une bonne fois l’usage de l’auxiliaire avoir et réserver être aux écrits littéraires ou archaïsants.
Bonjour Calou,
1° Vous avez raison : convenir de … (signifiant se concerter sur) s’emploie avec « être » ==> nous sommes convenu(e)s de nous rencontrer…
MAIS
J’ai convenu avec lui de cette organisation.
à ne pas confondre avec « convenir à » (signifiant plaire à) : ces dates m’ont convenu
Précision du CNRTL :
2°
Actuellement, la tendance admise et validée est d’accorder avec l’adjectif ou le participe au pluriel si « on » remplace « nous » :
on est prêts.
Cela dit, admirez l’incohérence : le verbe « être » reste au singulier et le « on » peu châtié à l’écrit ;
« Nous sommes prêts » est quand même mieux.
Tendance validée par L’Académie :
http://www.academie-francaise.fr/questions-de-langue#59_strong-em-on-nous-vous-accord-em-strong
Bonjour,
Permis par qui ? Par l’usage, peut-être, par l’Académie, pas du tout.
Quant à « on est belles » : c’est l’orthographe qui convient.
Validée par L’Académie ?
http://www.academie-francaise.fr/questions-de-langue#59_strong-em-on-nous-vous-accord-em-strong
Il me semble bien, non ? Quand les personnes que représentent le pronom « on » sont clairement identifiées… »On s’était fâchés ; On s’est séparées à regrets ; On est allés ensemble jusqu’au bout du chemin… ne sont donc pas des tournures fautives. »