« Etait-ce une forme de […] à laquelle il ? » ou « Etait-ce à une forme de […] qu’il ? »
Bonjour, la phrase suivante me pose un problème sans que je parvienne à trancher :
Était-ce une forme de copinage à laquelle il se prêtait ?
Ne devrait-on pas dire :
Était-ce à une forme de copinage qu’il se prêtait ?
Pourtant celle-là non plus ne me paraît pas bien formulée.
Ou :
Était-ce à une forme de copinage auquel il se prêtait ?
Dans la première phrase, le « laquelle » fait référence à « forme », mais cela me fait étrange quand même.
Pouvez-vous m’éclairer ? Y a-t-il une règle qui m’échappe ou la phrase est-elle tout simplement correcte ?
Merci d’avance.
Vos phrases sont correctes,
On peut aussi dire :
Était-ce une forme de copinage auquel il se prêtait ?
Se prêtait-il à une forme de copinage ?
1 Était-ce une forme de copinage à laquelle il se prêtait ?
2 Était-ce à une forme de copinage qu’il se prêtait ?
3 Était-ce une forme de copinage à quoi il se prêtait ?
Les trois phrases ont le même sens. En 1 et en 3 on rapproche la préposition « à » du pronom relatif qui peut avoir une forme composée ou qui peut être tonique, en 2 la préposition est éloignée du pronom relatif qui a une forme atone
3 Était-ce une de copinage à quoi il se prêtait ?
4 Était-ce à une forme de copinage auquel il se prêtait ?
Cette fois-ci l’antécédent n’est plus « forme » mais « copinage »
Remarque : la phrase 3 ne permet pas de savoir quel est l’antécédent (mais ce n’est souvent pas important).
Bonjour,
Pour ma part, à trop « chinoiser », on se perd.
Votre phrase : « Était-ce à une forme de copinage à laquelle il se prêtait ? » est valide et exprime parfaitement l’idée sous-jacente, à savoir qu’il se prête à « une forme de ».
Le pronom relatif « laquelle » renvoie à « une forme de… », et prend donc ses genre et nombre.
J’écrirai de même : « Étaient-ce les règles du concours auxquelles il se référait ? »
La phrase : « Était-ce à une forme de copinage auquel il se prêtait ? » ne peut pas être considérée comme valide, « copinage » n’a ici pour fonction que d’être un complément du nom « forme ».
La phrase : « Était-ce à une forme de copinage auquel il se prêtait ? » ne peut pas être considérée comme valide, « copinage » n’a ici pour fonction que d’être un complément du nom « forme ».
Je pense que vous faites erreur Ouatim
Voir cet extrait d’article BDL :
Avec des noms tels que genre, espèce, type, sorte, variété, catégorie, classe, forme, etc., suivis d’un complément du nom, l’accord du verbe, de l’adjectif ou du participe passé qui suit se fait généralement avec le complément. Ce dernier est le plus souvent au singulier lorsque le collectif est lui-même au singulier et au pluriel lorsque le collectif est au pluriel. Notons que, si le complément est d’une nature abstraite, il reste au singulier, même si le collectif est au pluriel.
Exemples :
– Ce genre d’appareil est très pratique.
– C’est le genre de personne qui nous convient.
– L’affaire constitue un genre d’entreprise artisanale.
– Il ne présenta pour preuve qu’une espèce de graphique qu’il avait tracé
rapidement.
– Ces genres d’appareils sont très pratiques.
– Il y a deux espèces de courage manifesté. (Courage désigne une réalité abstraite.)
===> Comme quoi il est parfois intéressant d’aller dans ce qu’on pense être des détails….
Bonjour Tara,
L’extrait d’article de la BDL auquel vous faites référence n’a aucun rapport avec la question posée et bien évidemment ce qu’il explique est exact, j’en prends comme preuve la phrase suivante :
« Était-ce à une forme de copinage éhonté ( le copinage est éhonté) à laquelle (cette forme-là et non une autre) il se prêtait ? »
Il s’agit ici de choisir quel pronom relatif nous allons utiliser pour remplacer le syntagme forme de copinage.
@Tara
Votre contestation de la réponse de @Ouatitm est mal argumentée et elle est donc invalide.
J’ai souvent lu cette théorie, parfois sous votre plume, sur l’accord selon le sens. Mais c’est assez faux, ou alors extrêmement rare, et souvent maladroit.
Vos exemples 1 et 5, pris ensemble, montrent qu’on conjugue et qu’on accorde selon le sujet.
1 – Ce genre d’appareil est très pratique.
5 – Ces genres d’appareils sont très pratiques.
Votre démonstration serait bonne avec l’exemple :
– Ce genre d’appareils sont très pratiques (accord avec le complément, accord selon le sens).
Mais non, vous ne donnez pas cet exemple. Alors il faut bien admettre que l’accord doit être syntaxique.
Vos exemples 2, 3, 4 et 6 ont une relative ou une adjectif qui peuvent s’appliquer sans inconvénient au deuxième mot. Et cela ne démontre donc rien.
2 – C’est le genre de personne qui nous convient.
3 – L’affaire constitue un genre d’entreprise artisanale.
4 – Il ne présenta pour preuve qu’une espèce de graphique qu’il avait tracé rapidement.
6 – Il y a deux espèces de courage manifesté (phrase par ailleurs incompréhensible, mais admettons).
Il n’y a rien de neuf, on choisit simplement à quel mot on applique la qualification. C’est le même choix que celui qu’on fait entre ‘un pot de fleurs rouge ‘ et ‘un pot de fleurs rouges‘. Peut-être voulez-vous dire que souvent les mots ‘forme‘, ‘genre‘, sont utilisés pour catégoriser des choses et non pour parler explicitement des concepts de ‘forme‘ et de ‘genre‘. C’est sûrement vrai, mais c’est alors juste un cours sur le sens des mots. Et cela ne change rien, les accords et les conjugaisons doivent être le plus souvent syntaxiques. On n’écrit pas ‘cette forme de tricheries sont courantes’, ni ‘ces formes de tricherie est courante’, mais ‘cette forme de tricherie(s) est courante’. On accorde avec le sujet formel.
Quand il est très clair qu’un mot a basculé dans le registre du déterminant, votre règle peut éventuellement s’appliquer (un grand nombre de gens sont venus… et d’autres) ; mais le mot ‘forme’ ne sert pas de déterminant, et c’est obligatoirement autour de ce mot qu’on organise la conjugaison et les accords, syntaxiquement, dans le reste de la phrase.
Ouatim : oui c’est juste. Je vois mon erreur. Merci pour votre explication.