Estime de soi
Bonjour,
Je reformule ma question de manière plus précise :
On dit :
Il s’agit d’amener l’enfant à une meilleure estime de lui-même ou à une meilleure estime de soi ?
Elle n’a pas une belle estime de soi ou une belle estime d’elle-même ?
Ou bien les deux se disent ?
Merci pour votre retour.
Bonjour incertitude.
Le recours à « soi » tend actuellement à se limiter aux situations où le sujet n’est pas déterminé (pronom indéfini, verbe à l’infinitif ou sujet non exprimé) : dans la vie c’est chacun pour soi.
Quand le sujet est déterminé soi est remplacé par lui, elle, eux ou elles : elle n’a pas une belle estime d’elle-même.
Mais son usage est possible : « M. Leuwen fut content de soi, et ce premier succès lui rendit enfin la confiance en soi-même (Stendhal,L. Leuwen, t. 3, 1835, p. 266) »
La BDL :
« Le pronom soi est un pronom réfléchi de troisième personne. C’est la forme pronominale disjointe qui correspond au pronom conjoint se, tout comme moi et toi correspondent à me et te. D’emploi relativement peu fréquent si on le compare aux autres pronoms disjoints, soi recule progressivement, depuis le XVIIe siècle, devant les pronoms lui, elle, eux et elles. Soi, dont les emplois se limitent presque exclusivement à la fonction de complément, est généralement précédé d’une préposition. On le rencontre souvent renforcé de même (soi-même).
L1. e pronom soi est habituellement en rapport dans la phrase avec un sujet « indéterminé », soit que ce sujet est un pronom indéfini (on, nul, personne, quiconque, tel, chacun, etc.), soit que la phrase ne comporte aucun sujet exprimé, le verbe étant alors à l’infinitif. Soi peut également être complément du nom dans des contextes de portée générale. Dans tous ces emplois, soi se réfère à des personnes.
Exemples :
– Quand on est amoureux, on n’est plus vraiment soi-même.
– Dans la vie, c’est chacun pour soi.
– Être libre, c’est ne dépendre que de soi-même.
– Il ne faut jamais s’attaquer à plus fort que soi.
– Rien n’est plus agréable que d’avoir du temps devant soi.
– Le contrôle de soi va souvent de pair avec la confiance en soi.
2. Dès qu’il s’agit de sujets « déterminés » ou de choses, soi cède la place aux pronoms lui, elle, eux et elles.
Exemples :
– Depuis qu’il est amoureux, André n’est plus vraiment lui-même.
– Ses filles veulent être libres et ne dépendre que d’elles-mêmes.
– Avec sa témérité habituelle, il s’est attaqué à plus fort que lui.
– Rien n’est plus agréable à Marie que d’avoir du temps devant elle.
– Beaucoup d’enfants ont très peu confiance en eux. »
Conclusion :
Elle n’a pas une une belle estime d’elle-même. Le sujet « elle » est « déterminé » au sens ci-dessus.
Merci à PhL et à prince pour ces réponses tout à fait éclairantes.
Une bonne journée.