Espérer + subjonctif
Il faut espérer qu’il soit ?
Avec « espérer », peut-on avoir des cas d’usage avec le subjonctif ?
« Nous espérons que cette Journée de l’orthographe vous aura plu. » L’indicatif est presque impératif dans les formes affirmatives. L’usage du subjonctif est littéraire.
« Espériez-vous qu’il y ait plus de réponses de la part des contributeurs ? » ou « N’espérez pas que les experts en disent trop. » Dans les phrases interrogatives et négatives, le subjonctif se porte très bien et de manière systématique…
N.B. Dans votre exemple, l’utilisation du subjonctif est commandée par la présence du verbe « falloir » et non par celle de « espérer ».
Le verbe espérer dans une proposition principale implique-t-il l’usage du subjonctif dans la subordonnée ?
C’est complexe et subtil car le français permet d’exprimer différentes nuances de doute, d’incertitude et divers sentiments.
Observons :
1) Je vous donne ces informations en espérant qu’elles puissent vous servir.(doute)
Espérons qu’il ne lui soit rien arrivé ! ( crainte ou doute important)
2) J’espère qu’il ne lui est rien arrivé. ( niveau de crainte inférieur)
3) J’espère qu’il ne lui arrivera rien. ( confiance )
Déduisons :
le subjonctif est utilisé lorsqu’il y a un doute . Quand on considère que le fait est susceptible de se réaliser, on utilise alors l’indicatif.
A l’impératif, à la forme négative ou interrogative, le conditionnel est de rigueur.
N’espère pas qu’il te dise ses secrets !
Elle n’espère pas que son fils lui dise ses secrets.
Espères-tu qu’il vienne ?
Attention , pour la concordance des temps.
J’espère qu’il viendra.
J’espérais qu’il vînt (ou qu’il vienne en langage plus courant)
Bonjour,
Les verbes qui expriment un certain degré de certitude tels que: affirmer, croire , penser, soupçonner, espérer, imaginer, sont suivis de l’indicatif.
Je crois que tu as raison.
Je pense qu’il réussira.
J’imagine déjà ce que seront nos vacances.
J’espère que vous avez compris.
Cependant, ces verbes , qui se construisent normalement avec l’indicatif, peuvent être suivis du subjonctif s’ils se trouvent dans une proposition négative , interrogative , ou commençant par si.
Riquet ne croyait pas qu’un si grand désastre pût jamais être réparé.
Crois-tu donc que je sois comme le vent d’automne ?
Pour quoi pensez-vous que ce petit bonhomme soit né ?
Si je savais que ce fût lui, je lui défendrais de venir.
Mais cet emploi du subjonctif est facultatif et essentiellement littéraire et l’indicatif est souvent possible dans ce genre de phrases.
Cette construction est autorisée par l’usage des grands écrivains.
Croyez-vous qu’il suffit d’être sorti de moi ? ( P. Corneille ─ Le menteur, V , 3 )https://books.google.fr/books?id=9eg2AQAAMAAJ&pg=PA415&lpg=PA415&dq=croyez-vous+qu%27il+suffit+d%27être+sorti+de+moi+?+corneille&source=bl&ots=G5tJSupTKa&sig=pbE7XwqbMEmck-NdHxr8YNRk6oI&hl=fr&sa=X&ved=0
Crois-tu donc que les rois à moi me sont sacrés ? ( V.Hugo ─ Hernani , II , 3 ) http://bacdefrancais.net/hernani-hugo-II-3.php
Bonjour,
Monsieur Chambaron, je trouvais vos exemples d’une clarté foudroyante jusqu’à ce que vous ajoutiez ce nota bene que je ne comprends pas. Pour moi, « il faut espérer qu’il soit » sonne mal (ou trop poétique) et je dirais plutôt, « il faut espérer qu’il sera… » Car il me semble bien que la proposition conjonctive « qu’il soit/sera » complète « espérer » et non « faut ».
Evinrude,
Votre remarque est fondée et on peut effectivement écrire les deux dans ce cas précis où deux verbes se combinent :
Affirmatif :
– Il faut qu’il soit…
– J’espère qu’il sera…
– Il faut espérer qu’il soit… ou Il faut espérer qu’il sera…
Impératif :
– Espérons qu’il soit…
– N’espérons pas qu’il soit…
Interrogatif :
– Espère-t-il qu’il soit… ?
– Faut-il espérer qu’il soit… ?
Négatif :
– Il n’espère pas qu’il soit…
– Il ne faut pas espérer qu’il soit…