En tant que
Bonjour,
Pourriez-vous, s’il vous plaît, expliquer en quoi, dans la phrase ci-après, l’utilisation de la locution conjonctive « En tant que » est incorrecte ?
Notre-Dame de La Salette est le nom sous lequel les Catholiques désignent la Vierge Marie en tant qu’apparue à deux enfants en 1846 dans le village de La Salette-Fallavaux.
Ne faudrait-il pas plutôt écrire :
– « telle qu’elle est apparue »
ou bien :
– « en tant qu’elle est apparue » ?
Le français tel qu’il m’a été enseigné jusqu’en 1989 (niveau bac+5) a toujours décrété comme fautif le placement d’un verbe après « en tant que « .
S’agit-il là d’une modification effectuée par la réforme de 1990 ? Si tel n’est pas le cas, pourriez-vous me dire si cette règle est ancienne ?
Je vous remercie par avance.
Cordiales salutations.
Anne
Je suis assez d’accord avec vous : la phrase que vous citez me paraît incorrecte, car « apparue » est un verbe et non un adjectif
mais
Le cnrtl propose aussi (ce qui n’est pas une règle intangible mais une utilisation possible) un adjectif ou un participe passé :
je vous en restitue les grandes lignes :
En tant que. Dans la mesure où.
Bonjour,
En tant que signifie :
─ Dans la mesure où
─ comme
Son emploi ici est donc inapproprié
La citation que vous proposez est extraite de l’article suivant
L’ Église a reconnu l’apparition :
Le 19 septembre 1851, après une enquête longue et rigoureuse, Mgr Philibert de Bruillard, l’évêque de Grenoble, déclarera dans un mandement :
» L’apparition de la Sainte Vierge à deux bergers sur la montagne de La Salette […] porte en elle-même tous les caractères de la vérité et que les fidèles sont fondés à la croire indubitable et certaine. »
En 1855, Mgr Ginoulhiac, évêque de Grenoble, après une nouvelle enquête confirme la décision de son prédécesseur, tout en déclarant :
» La mission des bergers est finie, celle de l’Église commence. »
Il s’agit donc d’un fait ancien qui s’est produit à un moment donné et qui a pris fin. Il faut donc employer le passé simple.
Il aurait fallu écrire :
Notre-Dame de La Salette est le nom sous lequel les Catholiques désignent la Vierge Marie qui apparut à deux enfants en 1846 dans le village de La Salette-Fallavaux.