En cas de ; probable que ; possible que
En cas de : éventualité
Probable que : indicatif ou conditionnel
Exemple de base :
« En cas de stress, il est probable que notre corps ne soit pas aussi calme qu’il le devrait. »
Serait-il plus correct d’écrire :
En cas de stress, il est probable que notre corps n’est pas pas aussi calme qu’il le devrait.
Ou, si cela est seulement possible, éventuel :
En cas de stress, il est possible que notre corps n’est pas pas aussi calme qu’il le devrait.
Ces phrases me gênent, que ce soit à l’oreille pour certaines, d’un point de vue grammatical pour d’autres.
Qu’en pensez-vous ?
Guill,
Je suis d’accord avec vous pour écrire « En cas de stress, il est (fort) probable que notre corps n’est pas aussi calme qu’il le devrait » : le degré de probabilité est suffisamment élevé pour que l’emploi de l’indicatif soit de mise.
En effet, on est proche d’une quasi-certitude avec 1° Il est fort probable 2° il est probable employé avec une situation quasi-certaine (c’est presque certain que, en cas de stress, notre corps n’est pas aussi calme qu’il le devrait).
Généralités sur la locution impersonnelle Il est probable que tirées du TLFi :
b) Il est probable que + ind. ou cond. Synon. il est prévisible que. Encore deux courriers de passés sans lettres de vous. Hé bien, si mardi je n’en reçois pas, je partirai dans le neuvième mois de ma grossesse. Il est très probable que j’en mourrai (STAËL, Lettres L. de Narbonne, 1792, p.51). Il était probable que je pourrais trouver à boire ici, et j’en profitai pour tâcher d’assouvir, malgré l’inquiétude qui s’y mêlait, ma curiosité (PROUST, Temps retr., 1922, p.811). Je dépendrai de Genève, où fonctionne l’administration centrale de la S. D. N. et il est probable que je me rendrai à Genève pour m’engager définitivement (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1939, p.247).
c) Il n’est pas probable que, il est peu probable que + subj.; est-il probable que + subj. Est-il probable qu’il vienne? Il n’est pas probable qu’un esprit aussi philosophique crût réellement formuler ainsi l’état normal définitivement propre aux sociétés modernes (COMTE, Philos. posit., t.5, 1839-42, p.580). Il est peu probable, vous savez, que le capitaine et Mademoiselle Clarisse aillent jusqu’au fond du Mexique se faire griffer par les ronces et piquer par les moustiques (AUDIBERTI, Quoat, 1946, 2e tabl., p.57).
Bonjour guill,
Pour Grevisse, Goosse, Jacques Cellard (qui a écrit un ouvrage sur l’emploi du subj.), on emploie ordinairement l’indicatif après il est probable que.
Le B.U. :
Il est probable que cette idée choquera profondément M. le duc de Modène (Corresp., t. VIII, p. 142). ,
Cependant, le subjonctif est bien attesté après il est probable que : Il est donc probable qu’en passant devant la cellule du Masque, il lui ait parlé à travers la porte (Masque de Fer, p. 146). , — Il est probable qu’il y ait un poste de garde dans la maison à droite du barrage (Bataillon du ciel, p. 89). , —Il est probable que le bonheur soit l’état de l’être qui n’imagine […] rien d’autre que ce qui est (Long chemin des hommes, p. 81). + PaulValéry, Henriot,… ,
CellIard est même très précis : « Le passage de l’indicatif au subjonctif se fait entre assez probable et peu probable. Il est assez probable qu’il nous répondra. Il est peu probable qu’il nous réponde. »
Pour Cellard, « l’idée de la possibilité qu’un événement se produise, ou ne se produise pas, entraîne toujours le subjonctif. »
Hélas ! Il y a des divergences de vues entre les spécialistes à propos de ces sujets.
Bonjour Prince,
Je comprends totalement l’utilisation du subjonctif dans le cadre de « peu probable ».
Dans mon exemple de base, je ne pense pas qu’on puisse utiliser le subjonctif, car cela semble plus que « peu probable ».
Sauriez-vous dire si cette formulation saurait convenir :
En cas de stress, il est (fort) probable que notre corps n’est pas aussi calme qu’il le devrait.
Quel serait votre avis ?