Les candidats pourraient changer d’ici là ; il peut se passer bien des choses en une année…?
Mme joelle ,Tu mettrais personnellement le présent dans ce cas ?
Bonjour,
Lorsqu’on précise une date dans le futur, utilise-t-on le futur ou le présent ?
En effet, Jean luc melenchon a Tweeté :
(En 2017, les conservateurs ont le choix entre Juppé, déjà condamné, Sarkozy, mis en examen, et Le Pen, surveillée par le fisc. Ambiance.)
L’emploi du présent est-il correcte ? il ne supposerait que l’on connaît l’avenir ?
Bien sûr, le futur va de soi pour des actions se produisant dans l’avenir.
mais l’homme politique en question, fin connaisseur de la langue par ailleurs, a sans doute voulu exprimer que les électeurs
avaient aujourd’hui un choix politique réduit à un groupe de malhonnêtes. En effet, le présent est utilisé pour donner un style plus vivant au récit ou au texte. De plus, en 2017, les électeurs n’auront pas le choix entre M. Juppé et M.Sarkozy. En raison des « primaires », seul l’un des deux sera proposé comme candidat par le parti.
Donc, en ce cas, le « temps » est habilement utilisé pour l’argumentation.
J’aurais alors écrit :
« Pour 2017, les électeurs ont le choix… » ou, bien sûr, « Pour 2017, les électeurs auront le choix… ».
Mais j’aurais écrit :
« En 2017, les électeurs auront le choix… ».
On peut considérer, effectivement, que M. Mélenchon se projette dans l’avenir qui devient alors présent. Pourquoi pas ?
En tout cas, grammaticalement, le présent n’est pas indiqué dans sa formulation.
Je mettrais le futur en précisant «les électeurs auront sans doute le choix entre…»
Bonjour,
Si M. Mélenchon s’avisait d’écrire en 2020 un livre relatant la course à la magistrature suprême en 2017, il pourrait écrire :
« En 2017, les conservateurs ont le choix entre Juppé, déjà condamné, Sarkozy, mis en examen, et Le Pen, surveillée par le fisc. »
En effet, le présent de narration qui s’utilise avec d’autres temps du passé (imparfait, plus-que-parfait, passé simple…). donne l’illusion que des faits passés appartiennent au présent, comme s’ils se déroulaient maintenant.
C’est très original, M. Mélenchon vaticine au présent !
En toute logique et dans ce cas présent, M. Mélenchon parle d’une option à venir, donc c’est manifestement le futur qu’il faut employer.
« En 2017, les conservateurs auront le choix entre Juppé, déjà condamné, Sarkozy, mis en examen, et Le Pen, surveillée par le fisc. »
Mais après tout qu’en sait-il ? A-t-il seulement songé que des quadras* pourraient changer la donne ?
* Quadra apocope de quadragénaire