emploi de qui ou qu’il
Pour le temps qu’il (qui) me reste à vivre je vais devenir ton ami
Contrairement à une analyse éventuellement trop rapide, il ne s’agit pas là d’un problème euphonique…
Il y a bien deux formes grammaticales différentes :
–C’est le temps qui me manque ! signifie qu’il me manque du temps en général (qui se rapporte à temps et est sujet) ;
– Dix minutes, c‘est le temps qu’il me manque ! signifie qu’il me manque dix minutes (qu’ se rapporte à temps mais est complément).
Dans votre exemple, j’opterais clairement pour :
Pour le temps qu’il me reste à vivre, je vais devenir ton ami.
car l’expression s’emploie normalement avec la tournure impersonnelle (il me reste combien à vivre?)
Ce qui reste ou ce qu’il reste ?
Avec les verbes susceptibles d’être construits soit personnellement, soit impersonnellement, on utilise ce qui ou ce qu’il : qui est le sujet du verbe construit personnellement, qu’il apparaît dans la tournure impersonnelle. La nuance entre les deux possibilités est parfois indiscernable. Ainsi : ce qui restait d’élèves… (Pagnol) ; ce qui lui reste de sainteté (Maurois) ; ce qu’il lui restait à faire (R. Rolland) ; ce qu’il vous reste à découvrir (Duhamel).
On peut donc écrire aussi bien : nous verrons ce qui se passera ou ce qu’il se passera.
On emploie parfois indifféremment qu’il ou qui avec des verbes qui peuvent se construire impersonnellement(cette différence étant d’ailleurs peu marquée dans la prononciation) :
Le peu de temps qu’il (ou qui) lui reste à vivre.
Vous verrez ce qu’il (ou ce qui) arrivera.
Allons voir ce qui (ou ce qu’il) se passe.
Ref: Dictionnaire des difficultés de la langue française – Larousse.
Merci vous me confirmez ce à quoi je pensais