émotions et non-émotions
Bonjour,
J’écrirais la phrase suivante ainsi :
« Quand les émotions (ou les non-émotions) font partie d’un schéma familial… »
Je n’écrirais pas les « non émotions » (comme mon correcteur m’incite à le faire) parce qu’à mon sens cela ne signifierait pas la même chose.
Je ne veux pas dire « non »+ »émotions ».
Je veux exprimer LA « non-émotion »(au pluriel).
Pouvez-vous me donner votre avis et me faire un rappel sur la règle du trait d’union qui donne une « signification propre » à un nom composé s’il vous plaît ?
Merci par avance
Cocojade
Pour le sens, que signifie la « non-émotion » ? Absence d’émotions, froideur, résistance psychologique à l’empathie, absence de compassion, il y a tellement de façons plus précises d’exprimer ce que vous voudriez dire. Ce n’est qu’une remarque de lectrice.
Vous avez raison Joelle.
J’ai voulu aller à l’essentiel et marquer l’opposition en reprenant les mêmes termes… mais ce choix n’est vraisemblablement pas judicieux (parfois il faut un peu de recul).
Je vous remercie pour votre remarque qui est constructive.
Bonne fin de journée Joelle.
On ne peut préjuger de l’intérêt de forger une non-émotion qui ressemble fort à de l’indifférence, à de l’apathie, à de la froideur voire à du… je-m’en-foutisme.
Mais il est assez facile de résumer le principe de formation d’un nom composé : deux mots (ou plus d’ailleurs ou une expression complète) réunis par un trait d’union, doté d’un genre grammatical parfois aléatoire et d’un pluriel selon les principes bien connus (ce n’est pas l’objet de votre question).
C’est un mode courant de création lexicale, ludique et expressif, même si les objets qui en résultent ne durent souvent qu’un déjeuner de soleil.
Je vous remercie pour votre retour Chambaron.
Cela n’a rien de grammatical mais j’aimerais faire un commentaire sur la notion de non-émotion dont l’utilisation ici a pour moi une signification particulière. Je ne crois pas personnellement à la non-émotion mais je crois par contre au déni émotionnel, dont le cadre familial est un si ordinaire théâtre. Et donc, si je peux me permettre, j’aime l’idée de cette phrase ou début de phrase ainsi tournée « Quand les émotions – dont les prétendues non-émotions – font partie… « .
Voilà une bonne justification : le mot créé est mis en contexte et non simplement lâché sauvagement dans la phrase…