elles sont tombées enceintes ou enceinte?
Merci de votre aide. Doit-on accorder enceinte?
Merci
Bonjour Félix,
Il faut accorder « enceintes » , il s’agit ici d’un attribut du sujet « elles ».
Si je peux me permettre, mais elles sont tombées enceintes, « tombé » serait plus juste. Elles ne sont pas tombées tout court…
Elles sont tombé enceintes ?
C’est jamais évident ces accords…
C’est un peu comme : « ils se sont approprié un programme… », pas d’accord (je pense) à « approprié ». Juste ? (ce malgré la forme pronominale).
Non, non, pas du tout Nelli !
Dans « elles sont tombées« , il ne s’agit pas du tout d’un verbe pronominal, mais tout simplement du passé composé du verbe tomber, qui se forme avec l’auxiliaire être. Dans ce cas, il faut accorder le participe passé avec le sujet.
En effet, cette règle n’est pas toujours valable avec certains verbes pronominaux, notamment avec les verbes accidentellement pronominaux, s’ils ont un COD et que celui-ci est placé après le verbe : « elle s’est lavée », mais « elle s’est lavé les mains ».
Quant à votre exemple, avec le verbe « s’approprier », il s’agit d’un verbe dont l’accord du participe passé est très discuté ! Voyez ici, par exemple. Quoi qu’il en soit, ces règles n’influent pas du tout sur l’accord du verbe « tomber ».
« Tomber enceinte(s) » même assez usité n’est pas d’une grande élégance, plutôt familier…
Etre enceinte(s) est un état (l’état de grossesse) et non un acte, sauf référence à l’acte sexuel.
En cas de surprise, voici quelques formules » elle a découvert…elle s’est rendu compte ….ou le médecin lui a annoncé…ou un test-ainsi que de nombreux indices- lui a/ont révélé… »
qu’elle était enceinte. (inutile d’ajouter qu’elle était tombée enceinte)
Sauf à évoquer une grossesse « accidentelle », là encore « non désirée » est sans doute plus juste.
Cela fait plusieurs fois que je vois des reproches faits à cette expression. Mais cela fait autant de fois que personne ne peut proposer une variante simple et ergonomique. On a toujours recours à des périphrases tortueuses dont le sens est souvent légèrement différent.
J’ai l’impression que ce refus relève plus de connotations historiques que de la langue car personne ne semble s’émouvoir que l’on « tombe » d’accord, amoureux, malade ou sur un bon copain dans la rue… La littérature, même relevée, ne semble pas avoir d’état d’âme avec cette tournure.
Merci Evinrude, je me prosterne devant « Grand » maître (petit « m »)…
J’ai une autre question qui me tarabuste, avec l’accord de « découvert » ci-dessous quand il s’agit d’un COD qui est un groupe de mots (« la possibilité de choisir ») :
« (…) Ils peuvent avoir un meilleur contrôle de leur vie grâce à la possibilité de choisir qu’ils ont découvert(e) au cours du programme. (…) »
Le masculin singulier à « découvert » me semble beaucoup mieux sonné à l’oreille…
Et vous ? Est-ce que la règle est toute simple, sans bavure ? 😉
En tout cas, ici, oui, elle l’est : toute simple et sans bavures. Dans un groupe nominal, le « chef » c’est le nom central : ici « possibilité ».
Et ne vous prosternez pas trop : c’est très mauvais pour le dos ! 😀
merci ! 🙂
(je fais de la relecture pour une assoc dans l’humanitaire et « l’éducation pour la paix », et suis souvent confrontée à des accords que je n’ai toujours pas assimilés, une sorte de confusion avec les pronominaux, entre autres !)
La possibilité qu’ils ont découverte … cod avant = possibilité.