Élision devant une quantité
Dans le même ordre d’idée que ma question d’il y a une semaine (nommée « article contracté »), je me demande s’il faut faire l’élision ou pas.
« C’est le volume d’un cube d’un mètre d’arête. »
ou
« C’est le volume de un cube de un mètre d’arête. »
Merci d’avance !
Je vous cite in extenso la réponse de Chambaron qui me semble s’adapter à votre question :
d’après les éléments : C’est le volume d’un cube de un mètre d’arête.
La règle à appliquer est celle de la non-élision de l’article devant un numéral, ordinal ou cardinal. Cette disposition dérogatoire vise à bien identifier ces adjectifs dans leur rôle et éviter des confusions oralement car il s’agit de chiffres précis qui doivent être bien compris. Il faut empêcher l’hésitation que peut engendrer l’élision, surtout avec un mot court. À ce titre, les cas de huit (huitième) et onze (onzième) sont bien connus : hors quelques expressions folkloriques (comme le bouillon-d’onze-heures), on ne fait pas l’élision.
Le cas de un est plus particulier car il se confond avec l’article indéfini. Mais la philosophie est la même : on élide l’article, mais pas un numéral. On écrit donc bien : un enfant de un an. On peut facilement le vérifier dans nombre de tournures : compter de un à cent (cardinal) ; à notre loterie du jour, c’est le un qui gagne (ordinal).
La distinction entre article et adjectif peut néanmoins s’avérer délicate : Deux précautions valent mieux qu’une. Dans ce proverbe, la langue populaire a favorisé l’article, sous-entendant « qu’une seule précaution ». On constate, facilité de prononciation aidant, que la langue orale privilégie alors systématiquement l’élision…
Merci ! Je crois que c’est bien clair cette fois-ci…