Élision
Bonjour,
Je ne sais pas quelles sont les règles typographiques pour les élisions : ajoute-t-on une espace après l’apostrophe ou non ?
Dans l’exemple « Ton amitié, j’la vis comme… », je ne mettrais pas d’espace. Et dans cet autre exemple « En cett’ journée d’été… », laisse-t-on l’espace ?
Je vous remercie de votre aide.
Bonne journée,
Poppy
Bonjour,
Ici il ne s’agit pas d’une élision mais d’une apocope*. Dans ce cas on ne met d’espace ni avant ni après.
*Coupure qui affecte la finale d’un mot, soit par chute phonétique d’un élément, soit par abrègement arbitraire.
Très bien.
Je dois donc écrire : J’ai mangé trop d’chocolat en cett’journée automnale.
En effet, mais cela relève de la langue populaire.
T’veux un fruit ?
─ Pierre est parti ?
─ J’me l’demande.
Absolument, cela va s’insérer dans un dialogue.
Merci !
Vous trouverez dans l’ouvrage Orthotypographie l’ensemble des situations avec usage de l’apostrophe. Vous not’rez le passage suivant se rapportant précisément à votre question :
Si la liaison s’effectue — ou lorsqu’on souhaite indiquer une agglutination occasionnelle —, pas d’espace après l’apostrophe, qui ne peut finir une ligne : c’t’enfoiré m’charrie. Toutefois, si la chaîne ainsi formée s’allonge démesurément ou si la liaison s’effectue après un mot plurisyllabique, une espace viendra clarifier la situation : c’t’aimab’ enfant est une véritab’ enchanteresse.
En conséquence, vos exemples deviennent :
— « Ton amitié, j’la vis comme… »
— « En cett’ journée d’été… » ou mieux « En cet’ journée d’été… » puisqu’on n’entend qu’un seul t. La forme « En c’te journée d’été… » peut aussi se justifier pour une prononciation légèrement différente.
Merci, Chambaron. Je sais maintenant comment agglutiner…
Bon appétit !
;–)