Eh oui ! Et oui ! Hé oui !
Eh oui ! Et oui ! Hé oui !
Non, ce ne sont pas des petits cris d’amour, mais bien une question sur les cas d’emploi de « Eh oui / Et oui ». (J’enlève « Hé oui » de la compétition, il est hors-jeu trop facilement)
C.N.R.T.L. ne connaît que « Eh oui » et lui donne une définition précise. D’emblée, cela réduit considérablement les chances de promotion de « Et oui ».
L’interjection paysanne ‘Eh’ peut donc s’imposer dans les discours du monde entier, y compris dans les plus hautes sphères :
– La situation est critique.
– Eh oui nous sommes désormais en guerre.
(On entendrait presque : ‘Eh v’la ti pas qu’nous sommes dans d’beaux draps !‘)
Pourtant, sauf erreur de ma part, il est possible d’écrire :
– La situation est critique.
– Et je vous rejoins, nous sommes désormais en guerre
Cela traduit exactement la même idée, non ?
Avez-vous un avis personnel sur le sujet ?
Concernant le cas spécifique de « Eh bien » et « Et bien » — comme eh oui ou eh quoi — vous pouvez aussi vous appuyer sur le billet du Projet Voltaire qui lui est consacré.
Pour votre exemple de fin, la typo fait la différence. « Et » étant conjonction de coordination, la phrase se lirait mieux ainsi :
— La situation est critique.
— … Et je vous rejoins, nous sommes désormais en guerre.
Les points de suspension marquent ici l’enchaînement avec la phrase précédente. Rien à voir avec « Eh bien ».
Pour les autres lettres mises en onomatopées ou en interjections, il est parfois délicat de faire la distinction. Personnellement, je mets le H devant lorsque l’on est dans le cas d’une onomatopée ou d’un cri qui appelle le « H » aspiré. Le cocher hurlera plutôt « Ho ! (holà) doucement… » à ses chevaux, mais l’on s’extasiera avec un « Oh, les jolies fleurs… » De même, on hèlera un taxi avec un « Hé (hep), taxi ! », on fera peur avec un « Hou ! » fortement marqué, mais on se plaindra avec un mol « Ouh là là ».
J’adhère à cette idée des points de suspension. Merci.
… Et je dirais même plus, c’est mon opinion et je la partage.