Écrire un sigle ?
Bonjour à tous,
Je pense que ma question concerne la typographie…
Lorsque l’on écrit un sigle, doit-on mettre un point après chaque lettre majuscule ?
Exemples : O.N.U. ou ONU ? U.R.S.S.A.F. ou URSSAF ? D.S.T. ou DST ?
Doit-on différencier un acronyme d’un sigle ?
Merci pour vos réponses.
Vous trouverez facilement de nombreuses définitions de « sigle » et « acronyme ». Mais elles ne sont pas concordantes d’un dictionnaire à l’autre, et l’on ressort frustré du travail de compilation.
Personnellement, je fais simple et me fie à la notion suivante, appuyée sur la prononciation et non sur la formation :
— ce qui s’épèle est un sigle pur : I.G.N., C.G.T., S.N.C.F. Dans un document soigné, le point abréviatif est indispensable après chaque lettre. Seules les capitales sont acceptables, accentuées si nécessaire : É.D.F.
— ce qui se prononce comme un mot est un acronyme dérivé d’une siglaison (ÉNA, INSEE, SIMCA) et peut se trouver lexicalisé comme un nom commun (ovni, radar) ; les points abréviatifs d’origine sont fréquemment éliminés, et l’on peut écrire les mots longs très connus en minuscules : Benelux. Le fait que l’on utilise des syllabes et non la seule initiale accroît cette tendance : Afnor (mixte initiales et syllabe).
Pour certains mots, le doute peut subsister : si vous prononcez ONU comme un mot, vous pouvez supprimer les points. Si vous épelez : O.N.U.
Les sigles étrangers ne prennent pas de points : le GATT, une norme ISO. Comme pour les mots non francisés, l’italique marque l’origine étrangère.
Avec cela, on règle 99 % des cas. Si vous voyez encore des problèmes précis, n’hésitez pas à reformuler une question spécifique.
Chambaron,
Je vous adresse un grand merci pour ces réponses précises et éclairantes.
Se logeaient quelque part dans mon esprit ces notions de « point abréviatif », mais il m’était difficile de remettre un neurone dessus ! Voilà qui est fait grâce à vous.