éclairer un / le sombre ciel
Bonjour,
J’ouvre les yeux, les premières lueurs éclairent un sombre ciel.
En raison de l’adjectif « sombre » il faut employer l’article indéfini ? Est-il possible d’utiliser l’article défini si on prend en compte qu’il n’y a qu’un ciel ? Ou c’est la même explication comme avec « bleu » qui n’est pas automatiquement défini ? (source)
Merci
Certes, concrètement il n’y a qu’un ciel. Mais poétiquement
Les soleils mouillés / De ces ciels brouillés ( Baudelaire)
ou simplement dans l’imaginaire (et donc dans le langage courant), il y a autant de ciels que d’états du ciel.
C’est pourquoi vous avez le choix entre
Les premières lueurs éclairent un sombre ciel et J’ouvre les yeux, les premières lueurs éclairent le sombre ciel.
Pour ce qui concerne la place de l’adjectif, elle marque une nuance légère. Placé à gauche, le sens prend souvent une nuance morale ou mentale, ou subjective. Un pauvre homme n’est pas forcément un homme pauvre.
Si la place attribuée à l’adjectif ne pose aucun problème au francophone, ce doit être un véritable casse-tête pour celui qui apprend le français.
On dira une belle fleur mais pas une bleue fleur; mais attention ! Une fleur bleue n’est ni une fleur ni forcément quelque chose de bleu, du moins plus maintenant ; seul le contexte peut dire s’il s’agit ou non d’une fleur de couleur bleue, ou, à l’oral une très légère pause entre fleur et bleue.
L’adjectif long se placera parfois avant : un long discours et d’autres fois après : un discours long. Et le choix ne se fera pas au hasard.
Placer l’adjectif à la gauche du nom lui donne généralement une valeur morale.
Dans votre exemple, la nuance, si elle est légère, existe quand même nettement :
Les premières lueurs éclairent un sombre ciel renvoie discrètement à un jugement de la part du locuteur (noir—> triste, inquiétant). Les premières lueurs éclairent un ciel sombre (—> noir, nuageux) est plus objectif.
Merci.
J’écrirais un ciel sombre ou le ciel sombre.
Un/le sombre ciel : je ne goûte point ce style. 🙂
Merci.