don inné?
est-ce un pléonasme? Don inné?
Si l’on reprend la définition du CNRTL » Qualité, disposition innée, inclination naturelle (pour quelque chose) », le « don inné » est pléonastique.
Si je parle d’un don inné pour les mathématiques, les langues, l’arithmétique, la musique, l’imitation, les affaires, la parole, l’éloquence, l’à-propos, les sciences, le commerce, etc., je commets un pléonasme. En effet, les dons pour ces matières et activités exemplifient la définition du don au sens de « aptitude innée à quelque chose » (Dict. de l’Académie française) ou de « disposition innée pour qqch. » (Le Grand Robert de 2017) ou de « qualité, disposition innée, inclination naturelle (pour quelque chose) ou de « talent, disposition, qualité de quelqu’un, que l’on considère comme innés, naturels » (Larousse en ligne) ou « Aptitude inné ; talent » (Le Grand Larousse illustré de 2015).
Si je parle de « ce qu’on reçoit de la divinité, de la nature » (seconde définition de don donnée par l’Académie française : cf. ci- dessous), la question du caractère pléonastique ou non de don inné ne se pose pas. En effet, on ne peut tout pas dire, pour une raison de pléonasme, °L’amitié, don inné du ciel (v. ci-après).
Dictionnaire de l’Académie française, article Don : « Ce qu’on reçoit de la divinité, de la nature. L’amitié, don du ciel. Chaque jour est un don de Dieu. La nature l’a comblé de ses dons. Les dons de la terre, les productions de la terre. Litt. Les dons de Flore, de Pomone, de Bacchus, de Cérès, les fleurs, les fruits, le vin, les moissons. relig. chrétienne. Bien spirituel que l’on tient de Dieu. La foi est un don de Dieu. Les sept dons du Saint-Esprit. Le don de prophétie. Les apôtres reçurent à la Pentecôte le don des langues. »
Toutefois, je ne condamnerais pas sans appel, par ex, avoir un don inné pour les mathématiques, la musique, etc. (cf. supra). En effet, nombre d’auteurs emploient don acquis accréditant, dans une certaine mesure, qu’on puisse dire dons innés.
Ma conclusion : Achille, je te conseille de ne pas employer don inné s’agissant des disciplines et activités supra (mathématiques, etc.), en dépit de l’usage de don acquis rapporté ci-dessus : le risque de prêter le flanc à la critique serait trop important (vu les indications dictionnairiques).
Bonne soirée !
Bonjour,
Parmi les fautes de français qui émaillent l’oral comme l’écrit, celles qui consistent à adjoindre un mot à un autre mot signifiant la même chose ont reçu le nom savant de pléonasme, emprunté au grec ancien pléonasmos, qui signifie « excès », « exagération » ; On parle aussi de redondance, de tautologie, de périssologie, et même de battologie*
Les dictionnaires proposent en général des exemples très classiques et couramment employés :
• Monter en haut
• Prévoir à l’avance
• Collaborer ensemble
• Une dune de sable
• Un monopole exclusif
D’autres expressions sont employées très couramment à tel point que l’on ne sait plus que ce sont des pléonasmes
• Un fait concret
• S’avérer vrai
• Opposer son veto
• Exterminer jusqu’au dernier
• Un jeu ludique
• Un tri sélectif
• Un don inné (le don est une aptitude innée)
À force de tout voir, on finit par tout supporter.
À force de tout supporter, on finit par tout tolérer.
À force de tout tolérer,on finit par tout accepter.
À force de tout accepter, on finit par tout approuver. ─ Saint Augustin ( Augustin d’ Hippone 354 – 430 )
*Battos est un surnom que les grecs donnaient aux bègues. Il est à l’origine de battologie, terme savant désignant l’inutile répétition d’un même mot, d’un même groupe de mots, ou d’une même phrase.
Je confirme : don inné est un tour pléonastique.
On patauge dans la fantasmagorie.
Personne ne pense à un don céleste, à la grâce, à un cadeau de Dieu, quand il est question de don. Ce sens-là n’est plus en usage, on ne le trouve peut-être dans les vieux bouquins poussiéreux d’il y a 1000 siècles et dans certains dictionnaires qui continuent de faire mention de ce sens… parce qu’ils sont dictionnaires.
Tout le monde sait et comprend aujourd’hui que don signifie tout simplement talent, adresse, aptitude, disposition, génie… et tout le monde dit et écrit « don inné » dans le sens de virtuosité, grande habileté, y compris les dictionnaires.
Pourquoi aller fouiller dans les greniers pour chercher de quoi déclarer pléonastique « don inné », alors que même les dictionnaires écrivent « don inné » ?
Et non, désolé :
• Une dune de sable
• Un monopole exclusif
-
- Un fait concret
• S’avérer vrai
• Opposer son veto
• Exterminer jusqu’au dernier
- Un fait concret
Ne sont pas des pléonasmes. L’usage les a très largement adoptés, et on les trouve sous les meilleures plumes. Tout le monde sait qu’une expression pléonastique peut, avec le temps, ne plus être considérée comme telle, même si certains dictionnaire, pas tous, continuent par conservatisme de signaler leur forme pléonastique. On ne lit pas les dictionnaires comme son journal, il faut tenir compte de leur méthodologie de travail.
Qui ne lit pas cent fois par an qu’un membre du Conseil de sécurité a « opposé son veto » ?
-2 à Brad parce qu’il a cité Larousse, après tant d’autres -1 et -2 absurdes.
Mettez des +1 et des +2 aux pédants raseurs mystificateurs.
Et remplacez donc « opposer son veto » par une autre expression, essayez donc, on a rarement l’occasion de rire.
Mille siècles cela fait cent mille ans ! Quelle exagération !
Ne pas dire opposer son veto mais mettre son veto ou frapper de son veto , ou avoir le veto.*
A.V. Thomas écrit dans son dictionnaire des difficultés de la langue française :
« Veto est un mot latin invariable, qui signifie je m’oppose . En conséquence opposer son veto est un pléonasme.
* On dit également avoir le veto dans le sens d’avoir le droit de veto.
Vous avez cité le dictionnaire Larousse concernant l’entrée inné.
Ce même dictionnaire propose à l’entrée don la définition suivante : Talent, disposition, qualité de quelqu’un, que l’on considère comme innés, naturels : Avoir un don pour la musique.
Vote négatif -2 à Brad
Alors qu’il est écrit dans Larousse :
Inné, adjectif
Qui existait chez quelqu’un dès sa naissance, par opposition à ce qu’il a acquis : Un don inné.
Il va falloir mettre -2 à Larousse aussi.
Ça devient de plus en plus ridicule.
Bonjour,
Don inné n’est pas un pléonasme.
Inné pour le distinguer d’un don acquis.
Vote négatif -2 à Brad
Alors qu’il est écrit dans Larousse :
Inné, adjectif
Qui existait chez quelqu’un dès sa naissance, par opposition à ce qu’il a acquis : Un don inné.
Il va falloir mettre -2 à Larousse aussi.
Ça devient de plus en plus ridicule.
S’ expliquer serait intéressant ( l’auteurs des moins 1 ) !
Même quand je ne suis pas d’accord avec qqn, je ne mets JAMAIS de moins 1 ! Il m’est arrivé même de mettre plus un point à Brad. Ce qui m’embarrasse surtout, c’est l’anonymat des points en moins : on doit avoir le courage de ces agissements, non ?
Bonjour,
La question est simple et la réponse aussi. Oui, il s’agit d’un « pléonasme », qui signifie, selon le CNRTL :
LING., STYL. Terme ou expression qui ajoute une répétition (consciente ou inconsciente) à ce qui a été énoncé.
C’est pourquoi Brad, je pourrais parfaitement mettre -1 à votre réponse puisque vous affirmez qu’il ne s’agit pas d’un pléonasme, alors qu’il s’agit au mieux d’un pléonasme attesté par certains dictionnaires.
Si la question était : « l’emploi de cette expression est-elle fautive ? » La réponse pourrait alors être nuancée comme d’autres l’ont fait plus haut, car certains pléonasmes entrent peu à peu dans la langue par la force de l’usage. Et c’est ainsi qu’une langue évolue, qu’on le regrette ou non.