Doit-on contracter ou garder la virgule après que ?
Bonjour,
Comment écrire correctement la phrase suivante :
Sauf que lui était loin et que, en l’occurrence, c’était elle la plus proche.
Sauf que lui était loin et qu’en l’occurrence, c’était elle la plus proche.
Ou bien une autre forme encore ?
La virgule empêche-t-elle la liaison que l’on aurait fait à l’oral ?
Merci pour votre aide.
Bonjour Pascool,
Dans la première proposition , vous mettez « en l’occurrence » en apposition (donc entre deux virgules), pour le mettre en relief, et vous ne pouvez pas faire la liaison. En effet à l’oral vous allez souligner cette apposition en marquant une pause avant et après ce qui interdit la liaison. La liaison ne peut se faire que si vous faites une élision.
Cet élément mis en apposition peut être déplacé :
…sauf que lui était loin et, en l’occurrence, que c’était elle la plus proche.
…sauf que lui était loin et que c’était elle, en l’occurrence, la plus proche.
La seconde proposition permet l’élision donc la liaison mais il ne faut pas mettre de virgule qui séparerait la conjonction de coordination du reste de la subordonnée : … sauf que lui était loin et qu’en l’occurrence c’était elle la plus proche.
Bonjour,
Je pense que vous devriez modifier la construction de cette phrase.
Il est loin d’un lieu, alors qu’elle en est proche.
Dites alors :
Elle était plus proche de … que lui.
Merci à tous les deux pour vos réponses.
Phl, j’ai bien compris ce que vous m’avez expliqué. merci.
Czardas, j’ai en fait construit artificiellement cette phrase pour mettre en évidence une difficulté que j’ai rencontré plusieurs fois. La dernière en date était un peu trop alambiquée pour l’utiliser telle quelle. Et de plus je ne suis pas l’auteur(e) de ces lignes, seulement la correctrice. Je suis donc limitée dans leur réécriture… Merci en tout cas pour votre réponse.
Oui, après avoir visité les liens, je me rends bien compte de l’erreur que j’essaierai de ne plus reproduire.
Ma difficulté actuelle portait sur le « que » suivi d’un groupe de mots en apposition. L’auteur (mon mari) écrit souvent de cette manière :
« Bien qu’en attendant mieux, il ait accepté ce travail… » « Il a fait ce choix parce qu’au contraire, il ne voulait pas la blesser… »
Cette virgule manquante entre le que et l’élément en apposition m’embêtait mais je n’étais pas sûre de ce qu’il convenait de faire. Si j’ai bien compris, soit je veux mettre l’apposition en relief, et je supprime l’élision et je rajoute une virgule, soit l’élément n’a pas à être mis particulièrement en avant et je supprime la virgule qui suit. C’est bien ça ?
C’est bien ça. Pour ne pas vous tromper, il y a une méthode très simple : vous devez pouvoir retirer le complément entre virgules sans nuire gravement à la santé de la phrase.
Il pensait qu’en fin de compte il n’aurait plus le choix
ou
Il pensait que, en fin de compte, il n’aurait plus le choix.
Vous pouvez retirer sans dommages en fin de compte.
Il a fait ce choix parce qu’à ce moment-là il ne voulait pas la blesser
ou
Il a fait ce choix parce que, à ce moment-là, il ne voulait pas la blesser.
Si vous mettez une virgule seule après là, elle sera fautive.
Bonjour,
Vous avez écrit :
« Bien qu’en attendant mieux, il ait accepté ce travail… »
Bien que est une locution conjonctive marquant l’opposition concessive. Elle est suivie du subjonctif.
C’était un assez beau cavalier bien qu’il eût les épaules étroites qu’étoffaient de lourdes épaulettes d’argent (Aragon)
Mais on peut faire suivre cette locution conjonctive sans verbe à mode personnel:
Bien que sachant à n’en pas douter que Thérèse avait été laide et dépourvue de tout agrément dès sa jeune saison, je hochai la tête et lu dis avec une détestable malice…(A. France)
Bien que percé de coups il se défendait toujours.
Ainsi dans le cas de votre phrase, il faut employer l’indicatif et non le subjonctif.
« Bien qu’en attendant mieux, il avait accepté ce travail… »
Vous auriez pu aussi écrire:
« Bien qu’il ait accepté ce travail en attendant mieux, il…»
La nuance n’est pas toujours facile à saisir entre les deux emplois, je trouve. Actuellement, les « bien que » suivis de l’indicatif de son manuscrit nous ont tous été corrigés par l’éditeur, même si j’avais lu que cet emploi était accepté aujourd’hui.
Ces phrases sont-elles correctes :
Bien que, en attendant mieux, il ait accepté ce travail, il y mettait manifestement de la mauvaise volonté.
Bien qu’attendant mieux au vu de ses qualifications, il s’était résolu à accepter ce travail.
Je préférerais écrire (parce que cela se lit mieux)
Bien qu’il ait accepté ce travail en attendant mieux, il s’y adonnait sans conviction.
En dépit des qualifications qui lui auraient permis d’ambitionner autre chose de mieux, il s’était résolu à accepter cet emploi.