Discours rapporté
Bonjour,
dans un roman écrit au passé, je m’interroge sur deux choses.
Tout d’abord, dans le passage : « Lisette entama la conversation en chuchotant. Elle paraissait plus en forme que ces derniers jours », le déterminant « ces » convient-il dans la mesure où le narrateur raconte une anecdote ayant eu lieu un an auparavant ? Serait-il plus correct d’écrire « que les jours qui venaient de s’écouler » ou une tournure de ce style?
Dans cet autre passage : « Elle n’avait pas tort, néanmoins le regard que Ninon posa sur moi ne me plaisait pas du tout. J’avais le sentiment de voir une gamine, à qui la maman donnait raison » , comme le moment est bref, pourrait-on mettre « plut » au lieu de « plaisait » ?
Merci pour vos avis.
Vos deux raisonnements semblent fondés :
1. En style indirect, on doit « basculer » les indications de temps propres au style direct : demain devient le lendemain, hier devient la veille, etc. Ici ces derniers jours devrait devenir les jours précédents.
2. Effectivement, la concordance des temps doit amener un passé simple en relation avec celui de posa. Les actions sont concomitantes.
Merci beaucoup pour vos réponses argumentées, cela m’a bien aidée.
Remplacez simplement « ces » (qui est un déictique : terme qui ne prend sens que par rapport à la situation de l’énonciation) par « les » : Lisette entama la conversation en chuchotant. Elle paraissait plus en forme que les derniers jours
Elle n’avait pas tort, néanmoins le regard que Ninon posa sur moi ne me plaisait/plut pas du tout. J’avais le sentiment de voir une gamine, à qui la maman donnait raison.
Les deux temps sont possibles. Cependant, il ne s’agit pas de brièveté mais de l’aspect qu’on appelle sécant ou non sécant.
Explication :
Imparfait : on est « dans » le processus dit par le verbe (aspect sécant).
Passé simple : le processus est vu dans sa globalité (aspect non sécant).
Quand on veut donner une succession de faits, dans un récit, on emploie le passé simple. Si vous l’employez dans votre texte, c’est que vous faites avancer le récit, il y aura d’autres passés simples par la suite.
Remarque : ce qui n’empêche pas l’emploi de l’imparfait intercalé entre les événements donnés au PS. Ici, « elle n’avait pas tort » – « j’avais le sentiment » sont des arrêts dans le récit qui donnent des informations sur ce que pense le narrateur.
Je n’avais pas vu qu’il s’agissait de discours rapporté. Merci pour le -1 qui en soi n’a pas d’importance. Mais je préfère les échanges.