discours indirect
Bonsoir, comment passer cette phrase au discours indirect : Il ordonna : « Qu’il soit emprisonné tout de suite ! »
Bonsoir,
Il ordonna qu’il fût emprisonné tout de suite.
Dans le langage moderne, même soutenu, on n’utilise plus vraiment l’imparfait du subjonctif, couramment remplacé par le subjonctif présent :
Le roi ordonna qu’il soit emprisonné tout de suite.
Le Bon usage actuel (au sujet de la concordance des temps) donne même l’exemple de ordonner au passé simple suivi du subjonctif imparfait exprimant un fait simultané par rapport à la forme verbale j’ordonnai ! Qui plus est, cet exemple a été forgé par les auteurs eux-mêmes de cette grammaire : on ne peut donc même pas dire qu’il s’agit d’un ex. littéraire !
« C’est quand le verbe principal est au passé qu’il y a un usage propre à la langue écrite.Elle emploie l’imparfait quand le subjonctif exprime un fait qui est simultané ou postérieur par rapport au verbe principal :J’ordonnais (ou j’ordonnai, j’ai ordonné, j’avais ordonné, quand j’eus ordonné )qu’il partît sur le moment, qu’il partît sans tarder. »
Dés lors, il n’apparaît pas possible d’affirmer que « dans le langage moderne, même soutenu, on n’utilise plus vraiment l’imparfait du subjonctif ». Cette affirmation est excessive, surtout pour la troisième personne du singulier, comme en présence de la phase de reine25). (J’ai souligné.)
En revanche, ce qui est exact, c’est que ce temps n’est plus employé dans la langue parlée ordinaire et n’est plus obligatoire dans la langue écrite.
Conclusion : Ma proposition « Il ordonna qu’il fût emprisonné tout de suite » respecte un principe applicable aux temps des verbes quand on passe du discours direct au discours indirect* et la règle de concordance des temps. Cela dit, « Le roi ordonna qu’il soit emprisonné tout de suite n’est pas fautif, puisque on admet, en général, que l’imparfait du subj. soit remplacé par le présent de ce mode.
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* « Le verbe au subjonctif présent passe au subjonctif imparfait au discours indirect ».
En résumé, ma réponse est exacte.
Que nenni !
Ai considéré que le subj. présent n’est pas fautif au présent cas. N’ai donc pas estimé que votre réponse « Dans le langage moderne, même soutenu, on n’utilise plus vraiment l’imparfait du subjonctif » était correcte et modérée. Au contraire.