Dictionnaires
Quand le Petit Larousse et le Petit Robert ne sont pas d’accord sur l’orthographe d’un mot comment choisir la meilleure option ?
La prolifération des graphies (même reconnues) pour un même mot est effectivement un problème en français. Un consensus largement partagé chez les spécialistes de la langue veut qu’il suffise d’un seul des dictionnaires de référence pour qu’une graphie soit acceptable.
Il ne s’agit là que du lexique (vocabulaire) de base. D’autres aspects comme la grammaire ou la typographie (majuscules notamment) font appel à des règles externes aux dictionnaires.
1. Le Larousse et le Robert sont les bases courantes (de 50 000 à 60 000 mots) largement reconnues. Cela suffit dans 99 % des cas de la vie courante.
2. Le Dictionnaire de l’Académie inspire souvent les autres, mais il est limité et surtout rarement mis à jour (cycle de 40 à 50 ans). Le Trésor de la langue française, facilement consultable via le CNRTL, l’englobe et l’enrichit (env. 120 000 entrées) mais souffre de carences pour le vocabulaire contemporain. Il reste inégalable en revanche pour la richesse de son contenu (étymologie, sens, expressions, etc.).
3. Le site France Terme du ministère de la Culture permet de disposer « en temps réel » des équivalents français officiels de termes étrangers (notamment anglais).
En dehors de cela, il existe des dizaines d’autres ouvrages moins diffusés mais plus techniques par leur approche.
Et si malgré tout vous hésitez encore, il reste ce site, toujours accueillant pour les naufragés de la lexicographie…
En consultant le dictionnaire de l’Académie française.
Merci beaucoup de votre réponse. Si vous aviez le choix entre OK et O.K. quelle graphie choisiriez-vous ?
Car les dictionnaires se contredisent aussi beaucoup sur ces abréviations, sigles, etc. avec points abréviatifs ou non.
Cordialement.
Ils se contredisent parce que c’est de la typographie, pas de l’orthographie et que les deux mondes s’ignorent.
Pour OK, il s’agit d’un sigle en anglais, langue qui n’utilise pas le point abréviatif tout en conservant les majuscules. Il a donc été lexicalisé « en l’état », non comme sigle mais comme mot. Francisé, il devrait donc s’écrire « Ok », mais le problème de prononciation apparait (un acronyme se prononce comme un mot, donc « oc »). Ces deux solutions sont donc insatisfaisantes.
Il reste deux autres possibilités, conformes mais moins courantes : soit adopter une graphie de prononciation (certains écrivent logiquement « Okay« , soit garder la graphie anglophone d’origine en italique : OK.
Le problème est le même pour tous les sigles étrangers mal francisés comme USA, UK, LA, AIDS, etc.
Comme je l’écrivais, les dictionnaires ne gèrent pas (ou gèrent mal) ce type de question.