« dépendre » ou « dépendre de » + interrogative
Lorsque le verbe « dépendre » est suivi d’une proposition interrogative, quand peut-il / doit-il utiliser la préposition « de » ?
Les verbes « savoir » et « (se) demander » peuvent être suivis directement d’une proposition interrogative. On peut donc s’attendre à ce que ce soit pareil avec « dépendre », qu’on dise :
1. Le déroulement de la soirée dépend qui viendra.
2. le résultat dépendra comment on s’y prend.
Pourtant, ça sonne étrange, et j’aurais tendance à préférer :
3. Le déroulement de la soirée dépend de qui viendra.
4. Le résultat dépendra de comment on s’y prend.
Après tout, on utilise « dépendre de + groupe nominal ».
Toutefois, je vois pleins d’exemples sans le « de » :
5. Cela dépend si l’on considère les personnes en bloc ou individuellement.
6. Ça dépend sur quoi on souhaite mettre l’accent.
Comment peut-on savoir quand mettre le « de » ?
Dépendre est employé généralement avec une préposition :
Le déroulement de la soirée dépend de qui viendra / des personnes qui viendront.
4. Le résultat dépendra de la façon dont on s’y prend (de comment on s’y prend : n’est pas correct).
Il arrive de l’employer sans préposition, plus rarement : cela dépend (sous-entendu du contexte).
– Cela dépend si l’on considère les personnes en bloc ou individuellement.==> incorrect/maladroit.
Cela varie selon que l’on considère les personnes en bloc ou individuellement.
Ça dépend sur quoi on souhaite mettre l’accent.==>incorrect
Ça dépend de ce que l’on veut mettre en valeur.
Les subordonnées interrogatives dépendent d’un verbe qui contient dans son sens une question (demander) ou une valeur négative (ignorer, ne pas savoir…).
dépendre de + substantif ou pronom
1. Le déroulement de la soirée dépend de qui viendra mieux : >> des personnes qui viendront
2. le résultat dépendra comment/de comment on s’y prend : faux. >> Le résultat dépendra de la façon dont on s’y prend
6. Cela dépend sur quoi on souhaite mettre l’accent : faux >> Cela dépend de ce sur quoi on souhaite mettre l’accent
Cependant à l’oral on accepte ce qui n’est pas « autorisé » à l’écrit.
Voyez ceci :
55. Interrogatives indirectes
extrait :
Dépendre de
Ce problème concerne typiquement le verbe dépendre. Dans la langue parlée, après la construction impersonnelle ça dépend, on construit couramment dépendre avec une interrogative indirecte:
Ça dépend si on aura le temps ou pas.
Ça dépend à quelle heure vous venez.
Ça dépend un peu comment il réagira.
Ça dépend quand le film commence.
Ça dépend ce qu’il en pense.
Ça dépend comment tu veux faire.Cependant, à l’écrit soigné, ces tournures sont à éviter. Il faut recourir à des constructions plus ou moins «compliquées»:
Cela dépend de la question de savoir si nous en aurons le temps. / Cela dépend du temps dont nous disposerons.
Cela dépend de l’heure à laquelle heure vous venez.
Cela dépend de la manière dont il réagira. / Cela dépend de sa réaction.
Cela dépend de l’heure à laquelle le le film commence.
Cela dépend de ce qu’il en pense.
Cela dépend de la manière dont tu veux procéder.