Déblatérer : transitif et intransitif ?
Bonjour,
Le projet Voltaire indique que déblatérer est strictement intransitif : on déblatère contre ou sur quelque chose.
L’un des dictionnaires intégrés du logiciel Antidote (québécois) indique, quant à lui, que déblatérer peut être transitif. Il donne comme exemple déblatérer des insultes contre quelqu’un.
Qu’en penser ?
Dans cette phrase « il déblatère des inepties à la télé »
il deblatère quoi des inepties à quoi à la télé
je pense que le verbe déblatérer dans cette phrase peut-être
transitif et transitif indirect non ?
Mais c’est vrai « qu’on déblatère sur quelque chose ou sur quelqu’un »
en général.
Attention : un verbe est intransitif quand il n’admet
pas de complément d’objet direct, ou indirect .
« les chevaux galopent »
Bonjour,
Le verbe déblatérer n’admet pas d’objet direct et se construit avec la préposition contre (parfois sur , rarement à l’encontre de)
Frédéric se soulageait en déblatérant contre le pouvoir.
Les journalistes déblatèrent à l’envi sur les hommes politiques.
Il s’est laissé aller à déblatérer à l’encontre de ma façon de vivre.
Déblatérer quelqu’un ou quelque chose est un belgicisme, qui signifie dénigrer, critiquer…
Elle déblatérait tout le temps sa cousine.
@ czardas « les capitalistes déblatèrent sur les communistes »
( communiste est quoi complément ? )
qui est-ce qui déblatère sur les communistes « les capitalistes, c.o.d. »
communistes ?
Ps; oui on déblatère sur :
plus haut j’ai écris on déblatère « quoi » qui est faux.
Un verbe transitif est un verbe accompagné d’un complément d’objet:
Il mange une pomme. Il boit du vin. Il parle de son enfance).
Parmi les verbes transitifs certains sont accompagnés d’un complément d’objet direct , qui est construit, directement sans préposition. Ces verbes sont, alors, dits transitifs directs, d’autres sont accompagnés d‘un complément d’objet indirect (construit indirectement, à l’aide d’une préposition) et ils sont dits transitifs indirects.
Comparez :
Il évoque son enfance = transitif direct. ──► Il évoque QUOI ?
Il se souvient de son enfance = transitif indirect. ──► Il se souvient DE QUOI ? (préposition de)
« Communistes » n’est pas C.O.D.
J ‘ ai écris plus haut « communiste est quoi » complément ?
Mais en aucun cas j’ai marqué, communiste est c.o.d ?
Les capitalistes « sujet » je me suis trompé, j’ai mis « cod »
Lorsque vous proposez une réponse ou qu’il vous arrive de poser une question vous ne devez pas modifier son contenu.
Sauf que j’ai replacé mes parenthèses, et mes guillemets !
Mais, vous avez le droit de mentir, sur ce qui est écrit plus haut.
Si j’écrivais comme Chambaron, j’écrirais d’une traite, malheureusement
je cadre mal mes lignes, retrouve toujours une faute, un mauvais accord .
Je ne suis pas un grammairien moi …
Merci pour vos réponses,
Sur le site Projet Voltaire/Questions d’orthographe, on lit à propos de « déblatérer » :
« déblatérer » et « échapper », toujours intransitifs.
Dans « déblatérer contre quelqu’un », « quelqu’un est un complément adverbial de déblatérer et non un complément d’objet, selon certains.
Dans le dictionnaire Larousse, « déblatérer » est donné comme verbe transitif indirect : déblatérer contre quelqu’un.
On lit aussi, dans un autre dictionnaire : déblatérer des sottises contre quelqu’un. (un COD est-il acceptable ?).
Dans « Le dictionnaire des difficultés du français » de Hanse et Blampain, « déblatérer est donné comme transitif indirect.
À la lumière de ces exemples, que « déblatérer », comme l’affirme le Projet Voltaire, soit strictement intransitif me laisse dubitatif.
J’avoue que cette difficulté me pose encore problème. Un éclair, je l’espère, viendra illuminer ma méditation sur le sujet.
Encore merci de vous être intéressés à ma question.
En même temp un verbe intransitif ne concerne que le sujet
donc, admettons, « pierre déblatère le concert d’hier soir »
c’est bien pierre qui déblatère, ce n’est pas le concert qui déblatère .
Tandis que « deblatérer contre ses voisins » est transitif indirect.
Déblatérer sur : Qqn .
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’une fois de plus les sommités ne sont pas d’accord et que le Français moyen doit se coltiner leur querelles (se coltiner est populaire mais transitif direct, ça c’est sûr).
Les positions du Projet Voltaire sont parfois des compromis, à mon sens souvent pragmatiques et bien fondés : la forme transitive directe est bien à éviter, n’ayant ni fondement étymologique ni références littéraires sérieuses.
À propos, je rappelle que le chameau et le bélier blatèrent – même formation onomatopéique – sans se poser trop de questions.
Si je comprends bien, lorsque l’on ôte « la parole » à un chameau, on le déblatère !