de nouvelles / des nouvelles choses
Bonjour,
Pourriez-vous me dire pourquoi nous disons
j’apprends de nouvelles choses et pas j’apprends des nouvelles choses
alors qu’on dit j’apprends des choses
des ==> se transforme en « de » devant un adjectif (ici : nouvelles) et à la forme négative.
Elle a des enfants MAIS
– elle a de beaux enfants.
– elle n’a pas d’enfants.
Comme du : j’ai acheté du fromage / je n’ai pas acheté de fromage.
Dans ce cas (nom au pluriel précédé d’un adjectif) , il est recommandé d’employer de (d’), que la phrase soit affirmative ou négative. Je n’ai pas mangé de bons gâteaux chez Joëlle. lol Elle a de beaux meubles.
L’emploi de des est considéré comme familier et relâché.
Cf. le « Girodet », p. 215.
La question n’est pas de savoir pourquoi on transforme parfois « des » en « de » (un non-sens étymologique), mais à l’inverse de comprendre comment progressivement on a utilisé de plus en plus fréquemment « des » quand « de » suffisait.
Quand il n’y a rien, le mot n’a pas besoin d’être défini. On se contente de « de » :
— Je n’ai pas entendu de bruit.
— Je n’ai pas eu de problèmes.
On peut définir, déterminer ces bruits et ces problèmes en y ajoutant au choix un adjectif ou un article défini (de+les= des).
— De petits bruits m’ont dérangée. Des bruits m’ont dérangée.
— De légers problèmes sont apparus. Des problèmes sont apparus .
Petit à petit, au fil des siècles, on a accumulé la détermination par un article défini et la détermination par un adjectif.
On peut dire par exemple, depuis quelques siècles :
— de légers problèmes, des problèmes, des légers problèmes, des problèmes légers
On a ainsi introduit une double détermination, à mesure que « des » devenait un article comme un autre, et qu’on cessait de prêter attention à la redondance.
On dit même désormais que « des » est un article indéfini, parallèlement à « les », article défini.
De plus en plus plus, on les traite identiquement.
— Les grands arbres ombragent la route.
— Des grands arbres ombragent la route.
Mais on se souvient parfois, en particulier en présence d’un adjectif précédant un substantif et lui servant anciennement de déterminant, qu’il est inutile d’ajouter un article défini, ce qui donne :
— De grands arbres ombragent la route.
Aujourd’hui, on dit encore :
— je n’apprends pas de nouvelles choses
Mais à la forme affirmative, on peut dire au choix :
— j’apprends de nouvelles choses
— j’apprends des nouvelles choses
Si l’adjectif ne participe pas à la détermination, et qu’on l’ajoute après le substantif, alors la détermination est obligatoire dans l’article-déterminant :
— j’apprends des choses nouvelles chaque jour.