Dans « un fourmillement d’espèces vivantes s’activent » l’accord du verbe est-il acceptable
verbe
complément de nom
Bonjour
dans votre phrase, le sujet du verbe s’activer est » un fourmillement », « des espèces vivantes » en est un complément.
Un fourmillement ne peut pas s’activer, cela n’a pas de sens même si syntaxiquement c’est correct.
Vous devez choisir un autre moyen por « faire passer » votre idée.
« Un fourmillement d’espèces vivantes qui s’activent » par exemple.
De plus pour s’activer, il me semble qu’il est nécessaire d’être vivant. 😉
Je travaillerais donc ma phrase à votre place.
un millier d’espèces vivantes s’activent/s’active en interdépendance.
un fourmillement d’espèces vivantes s’active en interdépendance.
Un millier est un collectif qui remplace le numéral cardinal « mille » c’est pourquoi on peut choisir comme sujet « un millier » ou le nom qu’il accompagne.
« Fourmillement » est un nom « ordinaire » .Il signifie : agitation continuelle en tous sens, ce n’est pas un collectif comme :
Le nom qui le suit est son complément et ne peut donc être sujet.
Vous pouvez reformuler. Par exemple
un fourmillement d’espèces vivantes qui s’activent en interdépendance a été remarqué
Merci pour votre réponse qui m’aide à mieux cerner le problème.
Pour votre dernière remarque : le verbe « activer » et justifié par le complément qui suit et que je n’avais pas inclus ; voilà la proposition complète : un fourmillement d’espèces vivantes s’activent en interdépendance.
Votre réponse de fond me laisse insatisfait car il me semble qu’elle eût été en défaut devant la phrase : un millier d’espèces vivantes s’activent en interdépendance. Comment ne pas mettre le pluriel avec un numéral, lequel ne peut pas s’activer ? Ni manifester d’ailleurs : « un million de personnes ont manifesté le premier mai ! » 😉
Mais en tant qu’auteur n’ai-je pas la légitimité de faire valoir « fourmillement » comme un numéral – soit un très grand nombre indéfini ?
Cordialement
À Tara
Merci pour ces informations précises.
Vous m’aidez à prendre conscience que c’est le but de cette construction – avec le verbe conjugué au pluriel – de donner à « fourmillement » la fonction de collectif métaphorique.
Mais cela n’a-t-il pas été l’histoire de « foule, bande , horde, troupeau, etc. »? Tous les mots ne sont-ils pas des métaphores dont on a oublié qu’elle le sont (on doit trouver une phrase de ce genre chez Nietzsche) ?
À CParlotte
Vous avez raison : ma question est mal posée. Elle aurait dû être posée comme vous dites , ou bien : [proposition] Le verbe est-il correctement conjugué ?
Bonjour,
Vous êtes libre de décider que fourmillement veuille dire, contre tous les dictionnaires réunis, un « grand nombre », ou juste un « rassemblement » plutôt qu’une agitation, et d’imaginer qu’on applaudira néanmoins à votre génie rebelle et créatif. Mais ne vous étonnez pas, en attendant cette reconnaissance, que les éditeurs ou les lecteurs rejettent votre proposition.
Bonjour,
Vous questionnez : « Mais cela n’a-t-il pas été l’histoire de « foule, bande , horde, troupeau, etc. »? Et ce faisant vous donnez la réponse.
Une foule (bande, horde, troupeau, multitude, etc. ) de chevaux s’avance et non s’avancent, s’active et non s’activent, etc.
Eh non ! Avec cette série de noms collectifs, le choix est possible.
Foule – Groupe – Accord avec le verbe singulier ou pluriel ?
Avec un verbe pronominal réfléchi, vous êtes certain ?
Parce que cela fait une petite différence au niveau de la syntaxe !
Pourquoi cela serait-il différent ? Selon que l’action se rapporte au collectif ou aux individus, ou que l’on en décide, le verbe peut être conjugué au singulier ou au pluriel : « Une foule d’insurgés se dirige vers les Tuileries. » « Une flopée de vacanciers se gavaient de glaces à l’eau. »
Expliquez vos arguments ou indiquez votre référence.
J’avoue n’avoir pas pris en compte assez sérieusement votre question qui, loin d’être ridicule, est fort intéressante.
D’abord, je tente de répondre à celle-ci, qui est secondaire : « Mais cela n’a-t-il pas été l’histoire de « foule, bande , horde, troupeau, etc. »? Tous les mots ne sont-ils pas des métaphores dont on a oublié qu’elle le sont ».
Il n’y a pas métaphore sauf peut-être pour « foule » quand le mot est employé pour autre chose que pour des personnes. (et d’ailleurs inversement pour « troupeau, mais la métaphore n’est pas dans le mot.
Maintenant : le mot « fourmillement » peut-il être traité comme un collectif ?
On peut le remplacer par un collectif : multitude, abondance, profusion..
Alors, pourquoi acceptons-nous « une multitude de personnes s’agitaient et refusons-nous, pour « fourmillement » l’accord du verbe avec le complément du nom ?
C’est parce qu’il s’agit d’une nominalisation : fourmiller> fourmillement – le complément du nom n’a donc pas la même valeur que dans une bande de personnes.
Un fourmillement de personnes = des personnes qui fourmillent
Une bande de personnes = une bande formée de personnes
Il y a deux aspects dans cette utilisation de « fourmillement » comme numéral métaphorique :
– Celui de la vie de la langue. La langue est une création collective continue – la création la plus collective qui soit. Ce qui guide la vie de la langue, c’est le partage du sens.
– Les règles de son bon usage à un moment donné. Ce qui guide celles-ci est que l’acte de langage singulier ne détériore pas ce plus précieux capital collectif que nous possédions.
Disons alors que l’auteur de la proposition ici controversée visait à faire partager un sens qu’il n’a su exprimer mieux que par cette innovation. Mis en présence de la proposition, isolée de la phrase complète, des amoureux de la langue expriment des réserves argumentées. Dont acte. Il appartient à l’auteur et à l’éditeur de s’accorder si la phrase entière, avec « fourmillement » ainsi traité, produit un sens inédit manifestant la magie de la langue, ou s’il elle se signale d’abord par un mauvais traitement de celle-ci.
Remerciements pour vos éclairages !
Rebonjour,
Je ne crois absolument pas que la nominalisation ait à voir avec la possibilité d’assimiler ou non le terme à la notion de groupe. Groupement, rassemblement, attroupement sont des nominalisations de verbes et peuvent recevoir un complément de nom ; l’ensemble peut ensuite être sujet d’un verbe conjugué au singulier ou au pluriel selon le sens ou l’intention.
Le mot fourmillement, comme grouillement, emporte deux idées associées, celle d’agitation et celle de multitude. Laquelle domine ? Un fourmillement est-il « l’agitation d’un grand nombre » ou « un grand nombre qui s’agite« . La réponse lexicale est clairement pour la première réponse, de même avec grouillement. On ne dit pas « Un fourmillement/grouillement d’insectes envahit la chambre.« , mais « Une masse fourmillante/grouillante d’insectes envahit la chambre. » Peut-être, à l’usage (ou à l’usure !), la priorité de sens basculera-t-elle, mais ce n’est pas encore le cas. Par ailleurs, le choix du verbe dans l’exemple relève pratiquement du pléonasme car l’idée de s’activer est déjà conceptualisée dans le mot fourmillement.
Votre question n’a aucun sens, et ne présente aucune phrase. Un verbe ne s’accorde pas. Si une fourmi s’active, conjuguez au singulier. Si des fourmis s’activent, conjuguez au pluriel. Que voulez-vous savoir de plus ? Est-ce si compliqué de l’écrire clairement ?
Voici votre question dans son intégralité:
verbe
complément de nom
Pensez-vous qu’il soit correct de poser une question ainsi ?