dans cette phrase « Merci mes enfants ! dis donc, je suis bien entouré, moi ! » ne devrait-on pas dire « dîtes donc » ou peut-on laisser dis donc ?
« dîtes» n’existe qu’au passé simple : vous dîtes alors que vous n’en feriez rien.
Or, sur un plan formel dis ou dites s’emploient à l’impératif.
On écrira, bien qu’utilisé à l’oral : dites donc.
« dis donc » (singulier ou tutoiement) ou dites donc (pluriel ou vouvoiement ) sont du registre familier.
S’adressant à [ses] enfants, le pluriel s’impose :
« Merci mes enfants ! Dites donc, je suis bien entouré, moi ! »
Cependant, nous sommes dans le registre oral et familier, le singulier n’est donc pas interdit, utilisé comme une expression : ben dis donc ! voire bein dis donc ! (N’oublions pas que nous sommes dans le langage oral) ou ben dites donc ! ou bein dites donc !
Effectivement, on est ici dans le domaine plus permissif de l’expression familière, qui flirte avec l’interjection, voire avec l’onomatopée !
« Dis donc » pourrait tout aussi bien se remplacer ici par « Eh bien ».
Dans cette acception, on peut citer également l’expression vieillie (mais que mes parents et grand-parents utilisaient très souvent) : « mes aïeux ! »
Ma sœur et moi aurions très bien pu entendre il y a un demi-siècle mon grand-père nous dire :
« Merci, mes enfants. Mes aïeux ! je suis bien entouré, moi… »
Tout ça pour illustrer le fait que – de toute évidence – « mes aïeux ! » ne se rapporte pas à « mes enfants », et que par analogie le singulier « dis donc » est tout à fait licite à l’oral malgré la présence du pluriel « mes enfants ».
Mais n’oublions pas non plus que dans certains textes au langage plus soutenu, un livre, un roman à publier, par exemple, il est souvent recommandé de ne pas retranscrire exactement ce qu’on entendrait à l’oral, même dans le but de « faire plus vrai ». Après, c’est affaire de style, et de politique éditoriale…