Curieux de savoir…
Bonjour.
Je suis curieux de savoir…….
Curieux, je le suis.
Mais alors pourquoi rencontre-t-on presque toujours, si ce n’est toujours : je serais curieux de savoir…… ?
Selon moi, le conditionnel est utilisé pour adoucir la demande sous-jacente, certainement à cause de l’adage « la curiosité est un vilain défaut ». Être curieux, c’est se montrer indiscret.
On dit donc « Je serais curieux, si ce n’est pas trop indiscret, si ça ne te gêne pas, de savoir… »
Bonjour,
Ma question porte sur le verbe être au conditionnel, non sur le fait de préciser de quoi je suis curieux.
Bonjour,
Je crois avoir mal posé la question.
Je suis curieux de savoir comment vous faites pour tisser ce tapis. Ici, il n’y a rien à dire.
J’aimerais savoir comment vous faites pour tisser ce tapis. Le conditionnel ici se comprend, on souhaite savoir.
Mais comment expliquer le conditionnel dans : je serais curieux de savoir comment vous faites pour tisser ce tapis, et dans : je serais curieux de savoir comment les scientifiques expliqueraient ce phénomène, alors qu’être curieux de savoir ne dépend d’aucune condition, ni n’exprime un souhait.
Aimer savoir au conditionnel (j’aimerais) exprime un souhait.
Etre curieux de savoir, ne peut pas exprimer un souhait. Ou on est curieux de savoir ou on ne l’est pas.
Ici, il ne s’agit pas de votre curiosité, ni de votre esprit curieux, c’est juste une expression figée :
« Je serais curieux de savoir » est l’équivalent de « J’aimerais bien savoir« .
Bonjour CATHY LEVY
Je suis d’accord avec vous. « Je serais curieux de savoir » est employé dans le sens de « J’aimerais bien savoir ». Nous avons tendance à trop abuser du conditionnel, là où un présent suffit. Toutefois, je ne dirais pas comme vous que c’est une expression figée, mais que la seconde expression (j’aimerais) a peut-être déteint sur la première. Pas figée donc, à moins de déclarer fautive la phrase au présent de l’indicatif.
D’où la question : peut-on utiliser, et dans quelles conditions, le présent de l’indicatif pour dire sa curiosité de savoir, dire » je suis curieux de savoir » ?
Petit suggestion très bienveillante :
Il est préférable d’éviter « trop abuser » qui est un pléonasme, et « là où » qui allie deux adverbes de lieu.
Bien cordialement
Vous avez tout à fait raison CATHY, mais en vérité j’aime les pléonasmes et les entorses aux règles de la grammaire. Ils libèrent la parole et permettent d’exprimer des choses impossibles à dire autrement. Il n’y a rien de plus paralysant pour l’expression que la grammaire. 🙂
Vous avez tout à fait le droit Brad de vous exprimer comme vous l’entendez, et je respecte vraiment ce droit.
Malgré toutil me semble qu’il est toujours possible de le dire autrement 🙂
Pour ce qui est de… là où , les grammairiens racontent n’importe quoi, Cathy. Parce qu’à ce train-là, moi, je dirais qu’il y a redondance dans : la pomme que j’ai mangée. Pourquoi ce que ? Est-ce que vous pouvez me l’expliquer ?
La pomme j’ai mangée est délicueuse , ferait très bien l’affaire. Il suffit de s’y habituer.
(vous pouvez faire de ça un nouveau sujet, mais ne dites pas que ça vient de moi)
Les théologiens et parfois les grammairiens se moquent du monde.
Oui Brad, on peut aussi dire « Moi avoir mangé pomme miam ! »…
Non, décidément, malgré toute ma bonne volonté, je n’adhère pas à votre raisonnement…
Juste une petite question :
JE SERAIS CURIEUSE DE SAVOIR, si « les grammairiens racontent n’importe quoi », ce que nous faisons tous ici, et vous le premier ?……………….
Voilà un super sujet pour philosopher !
Cathy, je ne suis pas grammairien (d’ailleurs, tu ne le dis pas) et je ne sais pas ce que nous faisons ici. Mais je sais ce que toi, tu fais. Tu fais de l’esprit et ça te sied très bien.
Le sens dans lequel je parlais « d’expression figée » :
Si vous dites « Je suis curieux de savoir« , cela peut signifier « Je suis passionné de culture » , « Je suis avide de connaissances« .
Si vous dites « J’aime savoir » cela peut signifier la même chose, ou « J’aime bien savoir répondre aux questions« .
Si vous dites « J’aime bien savoir ce qu’il est advenu de cette femme« , cela signifie que vous prenez de ses nouvelles régulièrement.
Mais en effet, même si je préfère le conditionnel, je pense qu’il n’est pas inapproprié de dire « Je suis curieux de savoir ce qu’il est advenu de cette femme« .
Bonjour,
Après tous les ennuis de santé que vous avez eus, je suis ravi de savoir que vous alliez mieux.
J’ai été surpris d’apprendre qu’une réunion de copropriété avait eu lieu la semaine dernière.
Je serais enchanté d’être votre partenaire au prochain tournoi de bridge.
Il a réussi à résoudre ce problème, je serais curieux de savoir comment il s’y est pris.
Après leurs récents démêlés, il était curieux de savoir ce qu’elle allait lui dire.
Dans ces exemples le verbe être est conjugué au présent, au passé composé, au conditionnel et à l’imparfait.
Pour quelle raison voulez-vous employer la tournure être curieux de savoir uniquement au présent de l’indicatif ?
Merci Cathy Levy.
On peut donc dire :
Je serais curieux de savoir comment ils feraient pour se tirer d’affaire.
Ou bien
Je suis curieux de savoir comment ils feraient pour se tirer d’affaire.
Merci.
À mon humble avis, oui.
Le conditionnel est l’expression d’un souhait, d’une projection. Peut-être que par ellipse, on se déclare désireux d’être informé (on ne pourrait souhaiter être curieux, quoique…)
Pour quelle raison voulez-vous employer la tournure être curieux de savoir uniquement au présent de l’indicatif ? (Czardas)
Pardon, je n’avez pas vu votre question.
Parce que, et pour reprendre votre exemple, » Je serais enchanté d’être votre partenaire au prochain tournoi de bridge« , sous-entend : » si l’occasion m’en était donnée, si cela se réalisait « , alors que je serais curieux de savoir comment il s’y est pris ne sous-entend rien du tout. On confond avec j’apprécierais. C’est « j’apprécierais de savoir comment il s’y est pris » qui sous-entend « si on voulait bien me l’apprendre« .
Tant qu’on ne m’aura pas associé au tournoi, et tant qu’on ne m’aura pas appris comment il s’y est pris, je n’apprécierai ni ne serai enchanté.
Tandis que curieux de savoir ne dépend de rien. Curieux, je le suis avant et même si on ne satisfait pas ma curiosité.
Il y a une grande, grosse différence, non ?
Pardon, je n’avez pas vu votre question.
Vous êtes en conformité avec ce que vous avez déjà écrit : « Mais en vérité j’aime les pléonasmes et les entorses aux règles de la grammaire. Ils libèrent la parole et permettent d’exprimer des choses impossibles à dire autrement. Il n’y a rien de plus paralysant pour l’expression que la grammaire.»
Quant aux phrases que j’ai proposées, je vous laisse les élucider à votre guise.