Coup de gueule
Bonsoir à tous,
Je ne viens pas cette fois poser une question.
Je viens exprimer une « révolte intellectuelle » en ma qualité « d’apprenante ».
Si je suis sur ce site, c’est parce que je souhaite écrire en respectant au mieux la langue de Molière. En résulte, comme de la part de tout « apprenant », novice ou pas, des questions.
Les réponses sont souvent unanimes lorsque que la question implique une règle « admise, reconnue, immuable, incontestable » et donc incontestée par tous les pairs. La règle est ainsi et elle se doit d’être respectée pour qui veut respecter notre langue. (peu importe si l’on adhère à la règle ou pas, c’est ok, car cela va dans le sens de l’apprentissage souhaité.)
Les réponses peuvent aussi être disparates, contraires et complètement en désaccord entre elles. Elles expriment parfois des hypothèses, des avis ou des déroulés différents.
Ceci me semble logique quand les « règles admises » ne le sont pas par tous les pairs et/ou parce qu’elles font l’impasse sur certains cas de figure et/ou s’avèrent..discutables parce qu’inspirant « illogisme », donc légitime questionnement. Et je trouve, dans ces cas-là, très enrichissantes les discussions qui en sont issues. Donc ok…Quand le conditionnel reste de mise.
Et c’est là où je m’insurge, car régulièrement (dans le dernier cas évoqué), les « sachants » interviennent en donnant « parole d’Évangile » à leur…avis.
Je suis une « apprenante » mais j’ai un esprit qui m’engage au respect intellectuel d’autrui.
En ce sens je trouve inconvenant que « parole d’évangile » puisse prendre lieu et place là où c’est une « opinion » qui est donnée.
J’ai un esprit « retors » (souvent 😉 ) qui me permet de douter ou bien de remettre en cause certains avis ou « affirmations » mais… ce n’est pas forcément le cas de tous les »apprenants « ici.
C’est pour cette raison que je tenais à pousser ce coup de gueule.
L’apprentissage implique l’indicatif (voire l’impératif) mais il se doit également, dans certains cas, (afin de respecter l’intellect des « apprenants ») de recourir au conditionnel.
Merci à vous tous
Bonsoir à tous,
Je reviens ici apporter éléments de réponse (complémentaires) sur la locution » à priori ».
En effet, mes propos (respectueux) à enjoindre à humilité (et donc à savoir utiliser le conditionnel quand rien n’est tranché), n’étaient pas débat, mais simple demande (pour le bien de ceux qui sont ici pour « apprendre », dont moi).
Malgré ceci, mes propos ont visiblement été considérés comme se voulant amener « débat » et ont suscité discussions épistolaires 😉 « animées » (N.B. la définition de débat est exactement cela : discussions animées)
La liberté d’expression ne me dérange pas (au contraire) et j’aurais même eu tendance à ne pas revenir sur le sujet, MAIS il me semble juste, (pour le respect et le savoir des « apprenants »), de revenir clore celui-ci avec les éléments suivants (liens à suivre, mes messages sont déjà bien trop longs, j’en suis consciente 😉 )
1 – Présentation des rectifications de l’orthographe :
https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/23195/lorthographe/rectifications-de-lorthographe/recommandations-generales-liees-aux-rectifications-de-lorthographe/presentation-des-rectifications-de-lorthographe
2 – Questions fréquentes sur les rectifications de l’orthographe :
https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/23275/lorthographe/rectifications-de-lorthographe/recommandations-generales-liees-aux-rectifications-de-lorthographe/questions-frequentes-sur-les-rectifications-de-lorthographe
3 – Rectifications liées à l’accentuation des mots d’origine étrangère :
https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/23168/lorthographe/rectifications-de-lorthographe/rectifications-liees-aux-accents-et-au-trema/rectifications-liees-a-laccentuation-des-mots-dorigine-etrangere
4 – « À priori », accent ou non ? Origine latine ? Cheminement, historique, évolution, points de vue, etc. (article étayé et sourcé très enrichissant) :
https://web.archive.org/web/20150822134307/http://www.langue-fr.net/A-priori-a-posteriori-accent-ou-pas-accent
5 – Centre National de ressources textuelles et lexicales – Définition de « à priori » :
https://www.cnrtl.fr/definition/%C3%A0%20priori
6 –Et, parce que cela peut intéresser beaucoup d’entre nous , une liste des graphies conformes aux propositions de rectifications de l’orthographe :
(notez que » à priori« , avec un accent grave, y figure)
https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/23190/lorthographe/rectifications-de-lorthographe/recommandations-generales-liees-aux-rectifications-de-lorthographe/liste-alphabetique-de-mots-rectifies
J’aurais tendance à vouloir rajouter que les rectifications de l’orthographe ont été proposées par la France en 1990. L’Académie française les a par la suite approuvées… MAIS QUE (je cite l’un des passages de mes liens) :
» Les rectifications de l’orthographe n’ont pas de caractère obligatoire. Les anciennes graphies demeurent correctes, et ce, pour une période indéterminée. Les deux graphies sont donc encore admises. »
L’uniformisation dans un même texte
On peut donc continuer de rédiger un document uniquement en orthographe traditionnelle. On peut aussi, si on le désire, rédiger uniquement en orthographe rectifiée, ou n’appliquer qu’une partie des rectifications. Ainsi, dans un même texte peuvent coexister graphies rectifiées et graphies traditionnelles. On pourrait par exemple avoir aout et coût (suppression de l’accent circonflexe sur le u lorsqu’il n’a pas pour fonction de distinguer des sens ou des temps de verbes), et le texte serait exempt de fautes, car les deux graphies sont acceptées. De même, on pourrait trouver potpourri et coût (d’une part, respect de la graphie rectifiée sans trait d’union et, d’autre part, préférence pour la graphie traditionnelle avec l’accent circonflexe sur le u). Cependant, dans un même texte, il faut s’assurer de l’uniformisation de la graphie d’un même mot. Si l’on écrit le mot aout sans accent circonflexe une première fois, on doit continuer de l’écrire de cette façon tout au long du document. »
En conclusion, au même titre qu’il me semblerait inexact d’affirmer que la graphie « A priori » se doit d’être coiffée d’un accent sur le « a », il peut nous apparaître inexact l’affirmation selon laquelle la graphie « À priori » se doit d’être sans accent.
Si je n’avais fait ces recherches (toutes), en ma qualité « d’apprenante » j’aurais pensé que la seule graphie non fautive était « A priori » sans accentuation, ce qui EST faux.
Voilà pourquoi, j’ai voulu attirer l’attention, sur le préférentiel choix de l’emploi du conditionnel, dans certains cas.
»Respectueusement » 😉
Pour ma part, et sans vouloir provoquer des polémiques, mon avis est que vous avez raison sur le principe Cocojade. Vous avez la délicatesse de ne citer aucun nom et je pense que tous ici sommes peu ou prou concernés. Au fil du temps et des nombreuses réponses que nous faisons, les occasions de trébucher sont nombreuses.
En effet, l’enseignant est là pour aider à la compréhension, au cheminement intellectuel et non pour prendre un quelconque pouvoir sur celui qui apprend.
Il ne doit pas craindre de dire quand il ne sait pas car ceci même est intéressant pour l’apprentissage. De même quand il n’est pas sûr. L’enseignant a à montrer quelle attitude intellectuelle on peut avoir devant le savoir. Et ce qu’est le savoir. Le savoir n’est certainement pas fait de règles qui tombent du ciel, mais est, à mon sens, toujours en construction, et cette construction, il est hautement intéressant de l’élaborer avec l’élève.
Ici, bien sûr, c’est plus difficile car les échanges sont , au mieux, en pointillés, à distance, et de plus, entre des personnes qui ne se connaissent pas. La tentation est grande de faire des réponses rapides, péremptoires, de faire des assertions imprudentes.
Combien de fois ne me suis-je pas tout simplement trompée ? Croyant détenir un savoir ou ayant une foi trop grande en ma capacité d’analyse ?
Le terme de « grand maître » accolé à certains d’entre nous favorise peut-être l’ambiguïté. « Maître », est déjà fort, alors, « grand » maître » !
Certes le mot « maître » est un beau mot, et en voici quelques définitions (TLF) : Celui qui fait école; celui dont on est le disciple, dont on reçoit et reconnaît l’enseignement, la doctrine (en matière intellectuelle, artistique, morale) – celui qui représente un modèle, un guide, un initiateur. – Celui qui est digne de faire école, qui manifeste une compétence exceptionnelle ou un talent supérieur (dans un art, une discipline intellectuelle ou scientifique). –
Ou plus simplement : personne qui a pour rôle d’enseigner ou qui fait métier d’enseigner à titre public ou privé.
Mais on a aussi : Personne qui a un pouvoir de domination sur les êtres ou les choses. – Celui, celle qui exerce un pouvoir. et c’est bien ce que nous ne devons pas être évidemment et nous en avons tous conscience ici.
Je vous remercie de ce que je vois, de votre part, comme un rappel de l’attitude juste que nous devons avoir, devant ceux qui demandent à savoir, à apprendre, mais aussi devant la langue, système tellement complexe qu’il ne peut se limiter à l’énoncé de règles.
Gardons cependant à l’esprit que certains viennent chercher des réponses simples et carrées quand d’autres ont besoin de plus d’approfondissement. Plus qu’un équilibre à trouver, c’est un effort d’adaptation à chacun que nous devons essayer de faire.
Je ne vois, dans l’intervention de Cocojade aucun « mauvais esprit », mais des remarques directes dont nous pouvons tenir compte.
Je n’ai pas parlé de mauvais esprit, Cocojade est trop bien élevée et nuancée pour recevoir cette critique.
Simplement, il y a la charte du site à respecter : questions sur l’orthographe ou la langue, pas de débat, voilà pourquoi je suggère que l’on fasse de brèves remarques en commentaire, si on l’estime indispensable.
Les futurs visiteurs ont besoin de trouver facilement des réponses à des questions et non de se perdre dans nos analyses, que je ne conteste pas.
Je rappelle les règles c’est ma mission, donc je ne répondrai pas plus.
D’accord.
Bonjour Tara,
Je vous remercie pour votre finesse à avoir perçu ce que je voulais exprimer dans mon message « coup de gueule ». Vous l’avez compris, celui-ci n’avait pas pour but de déclencher des foudres (ni même un quelconque débat).
Il se voulait être un appel à avoir humilité et raison gardée (donc de ne pas oublier le conditionnel) lors d’avis » donnés. Point.
Vous avez entièrement raison en soulignant que les statuts « maître » et »grand maître » peuvent laisser à penser aux « apprenants » que tout avis émanant de ces porteurs de statut, est vérité. Ce qui n’est pas le cas, car un avis, même très sensé, ne reste qu’un avis.
L’exemple de situation que j’ai donné pour « imager » mes propos (logique pour compréhension) n’a en rien été agressif, ni « colérique » ni irrespectueux (j’avais, de fait, pris le soin de n’impliquer personne)
Il semble que cette délicatesse ne m’aura pas été accordée en retour.
Peu m’importe. Je ne regrette en rien (voire encore moins) d’avoir souhaité protéger « l’apprentissage » de la langue française, que nous venons tous chercher ici.
Merci d’avoir, vous aussi, à cœur d’en faire autant Tara 🙂
À bientôt pour de prochaines questions 🙂
Je pense que le dernier commentaire de Joëlle vous aura « rassurée » sur la façon dont elle vous perçoit. Vous êtes en effet agréable de contact et tout le monde le voit évidemment.
Je ne cherche pas à être agréable en premier lieu, (pardon Tara 😉 ), je cherche à apprendre en restant « juste » intellectuellement parlant.
Mais 😉 … Si vous pouvez penser que je suis également un tant soit peu agréable, je le prends comme un compliment.
Merci Tara.
Je pense que ce sujet a, sans l’avoir souhaité, mis en avant un certain manque de « justesse » ou de tolérance (dans le plus beau sens du terme)
Je pense qu’il est mieux de clore ce sujet qui, même s’il s’est voulu tout autre, n’apporte plus rien à personne.
Bonne fin de soirée Tara
Respectueusement et bien amicalement.
Et pour ceux qui souhaiteraient connaître un exemple concret de « là » ou je trouve que le conditionnel est de mise, en voici un.
Une personne m’a indiqué ceci :
« A priori (sans accent) « … là où j’en avais mis un
Je ne doute aucunement que la remarque était bienveillante et faite dans l’unique but de m’enjoindre à ne pas refaire cette erreur… MAIS :
« A » priori ou bien « à » priori… ?
Éléments de réponses ci-dessous.
– Bien que non favorisée par ceux-ci, la variante francisée (avec l’accent) paraît admise/tolérée de nos jours par Le Larousse et Le Robert qui en font mention.
– Le Lexique des règles typographiques de l’imprimerie nationale (3e édition) note que l’on rencontre parfois « à priori » francisé (ainsi qu’à fortiori et à postériori)
– Les rectifications orthographiques proposées en 1990 par le Conseil supérieur de la langue française recommandent que les mots empruntés à des langues étrangères suivent les règles des mots français. Il n’évoque pas « à priori » dans son rapport, mais si l’on suit sa logique… l’accent est accepté.
– Le CNRTL semble directement privilégier la version avec l’accent.
– Le document « Langues et cité » (ministère de la Culture) de septembre 2006, tranche clairement pour « à priori ».
– « à priori » (avec accent) a également été de mise de la 6ᵉ à la 8ᵉ édition du dictionnaire de l’Académie française.
Cette locution (avec accent) est loin d’être récente (textes ci-dessous recopiés tels qu’écrits)
» Le Mystère de la Trinité, & de l’Incarnation, ne se peut prouver cuidemment [evidemment] sans l’Assistance de la Revelation, qui sert de raison à Priori en matiere de Creance. » François Garasse. La somme théologique des vérités capitales de la religion chrestienne, 1625
« Tandis qu’il le prouvait à priori, le vaisseau s’entr’ouvre, tout péris… » Voltaire, Candice…, 1759
« Une des grandes erreurs d’un siècle, qui les professa toutes, fut de croire qu’une constitution politique pouvait être écrite et créée à priori… » De Maistre, Essai sur le principe générateur des constitutions politiques, 1814
Enfin, de manière moins empirique, on trouve çà et là dans la presse (aujourd’hui encore) :
« Le projet semble à priori plutôt séduisant. Il est, en outre, conforme aux critères permettant de bénéficier de l’aide de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine » Anru. (Lesechos.fr)
» Une défense qui a le mérite d’exclure à priori la constitution d’un fichier illégal, mais qui vient achever de contredire ce qu’affirmait M. Ménard. ( Lemonde.fr)
En résumé, en dehors de ne pas être née en 1625 (promis ) pour me trouver excuse d’avoir toujours écrit » à priori » avec un accent, il me semble parfois juste de s’efforcer de « nuancer » un avis en employant le conditionnel.
Le principe de ce site n’est pas de manifester sa colère ou de se répondre à soi-même. Je ne comprends pas vos propos, si vous avez des éléments à signaler, faites-le en commentaire d’une réponse.
Personne n’est blessé, vos propos sont nuancés, respectueux, comme les miens.
Du moins, je l’espère…même s’ils sont un peu longs, etc.
Relisez bien la charte du site, je vous fais confiance pour juger de la pertinence de votre démarche.
Amicalement, Joëlle
Bonjour Joelle,
Je comprends (je crois 😉 ) la charte du site et je comprends également que votre rôle (que j’ignorais) soit de veiller au respect de celle-ci. J’ai moi-même été modératrice sur un groupe de plus de 100 000 personnes et je sais que c’est difficile de rester « juste ». C’est pour cette seule raison et le respect que je vous porte (et vous dois) que je vais définitivement clore le sujet.
Parce qu’en effet, sur tout le reste, je ne suis pas en accord avec votre intervention (ni sur la forme, ni sur le fond)
Mon sujet n’était pas « débat ». Il était bienveillant rappel à… l’humilité, et ce, par respect pour tous ceux (dont moi) qui s’efforcent de s’améliorer en langue française en venant, sur ce site.
Par ailleurs, vous savez comme moi que, si tout débat devait être banni de ce site, alors beaucoup de réponses entrainant échanges d’idées (constructifs et très enrichissants) se devraient de l’être aussi.
Ceci, vous en conviendrez, enlèverait beaucoup au plaisir de la langue française.
Parfois les questions appellent réponses « scolaires » (si je puis dire), parfois elles appellent à cheminement, réflexion, échange de points de vue, voire « débat » (nm : discussion animée)
Sujet clos pour ma part.
Bonne soirée Joelle
Respectueusement
Bonsoir,
Ça vous a fait du bien ? Parfait.
Bonsoir Prince 🙂
Oui, cela m’a fait du bien 🙂
(j’ai d’ailleurs posté un autre commentaire pour étayer plus avant ma « révolte intellectuelle »…lisez-le je vous prie.)
Être « humble » me semble de mise dans toutes les disciplines (et bien évidement dans la vraie vie tout court)
Un exemple hors « langue de Molière »
En bricolage, une vis tient sa force du fait même d’être vissée. Tout pro du bricolage le sait, mais un néophyte en la matière ne le sait pas forcément (et il n’y a aucune honte à cela… Personne ne peut tout savoir sur tout 😉 )
Si je suis néophyte en bricolage et qu’une personne censée être qualifiée me dit » une vis (à enfoncer uniquement avec un marteau) »… étant ignorante en la matière, je pourrais penser que ce propos de personne qualifiée a figure de « vérité », sauf que… C’est faux.
Cette personne qualifiée ne fait là qu’outrepasser sa qualité de « pro » en affirmant, sous son couvert de « pro en la matière », son avis et non… une réalité.
😉
Lu. 😊
Bonjour Cocojade. Eh bien ! Je viens de vous lire. Cela en fait des mots et des phrases. Et, ces dernières, toutes magnifiquement bien rédigées. Pour ma part, j’ai un peu du mal à imaginer que vous êtes apprenante. Honnêtement, vous écrivez mieux que la plupart des gens que je connaisse ! Vos écrits semble sûrs, et les idées s’enchaînent naturellement. Franchement, j’aimerais bien prendre connaissance de votre secret pour apprendre une langue étrangère. Vraiment ! Cela me serait d’un grand secours. Moi, francophone de souche, suis-je quelquefois perdu dans les méandres de cette langue étrange et complexe qu’est le français. Pour ma part, j’ai également acquis, il y a quelque temps de cela, le grand livre de l’orthographe de Dominique Dumas. Je suis toujours émerveillé par la somme des règles à retenir. J’ai aussi naturellement découvert le « Bon Usage » avec ces quelques 1500 pages de grammaire. C’est un fait, l’enseignement ne fait souvent que survoler les principales règles. À y regarder de plus près, il me semble que sans internet et autres aides livresques, j’en serais toujours au niveau une étoile du certificat Voltaire… et encore. Par exemple, je n’avais jamais appris à l’école la subtilité du « au temps pour moi » et de l' »autant pour moi ». De même, même durant mes études supérieures voire au journal télévisé, ce « au jour d’aujourd’hui » utilisé à tout va. Sans ouvrir une polémique, même les rédacteurs voire les auteurs/-trices/auteures renommés/ées font des erreurs flagrantes. Il m’arrive souvent à présent de rencontrer celles-ci un peu partout sur mon chemin. Elles sautent aux yeux comme les moutons dans un pré. Cela n’a pas toujours été la cas. Il s’en faut ! Ce qui me fait croire que souvent l’auteur/-trice/auteure d’un texte écrit parfois à l’inspiration. Sans même savoir qu’il existe quelque(s) règle(s) spéciale(s) qui régit(-issent) une des phrase qu’il(s) vienne(-ent) juste d’écrire. De l’inconscience collective croyez-moi sur ce point. Un bon exemple d’écart de langue courant : l’accord du participe passé de la voix pronominale suivi de l’infinitif. Mais, pas uniquement ! Mentionnons également les géminées et les homophones (voir un exemple de mots homophones retors : https://www.question-orthographe.fr/question/modification-orthographique/). La langue française… elle aura déjà fait parler d’elle. Permettez-moi de terminer sur cette citation de Felize qui illustre parfaitement mon propos : « La richesse de la langue française peut nous amener à ne plus savoir communiquer, ni à se faire comprendre. Mais elle donne l’envie d’essayer. » Excellent journée.
Bonsoir Nosferatus,
Je vous remercie pour votre message qui amène pas mal de questionnements 😉
Je commencerai par vous dire que je suis réellement une »apprenante » de la langue française. Je n’ai absolument rien de « Maître » en la matière. J’ignore beaucoup de règles et même sur celles apprises (et comprises), je commets très souvent des fautes, dont certaines, très scolaires, ce qui me donne parfois vraiment honte… Tournure de phrase, inattention, voire un total « oubli » de ladite règle « même scolaire » sur l’instant T. De plus, effectivement, j’écris fréquemment à l’instinct (comme je le pense), ce qui ne fait pas bon ménage avec l’épistolaire (surtout quand on ne se relit pas, ce qui m’arrive… et ce que bien sûr je déconseille 😉 )
J’ai aussi la très fâcheuse tendance à ne pas savoir faire « court » à l’écrit, contrairement à l’oral où l’intonation donne tout de suite la « nuance » ou « la direction » d’un propos.
On m’a toujours dit « Les choses s’entendent mieux lorsqu’elles sont dites », alors peut-être que je m’efforce d’apporter des nuances à l’écrit afin que celui-ci « s’entende’ mieux (à savoir sans que le doute puisse potentiellement donner un autre sens à ma phrase).
Probablement que ceci explique la longueur de mes messages (dont celui-ci 😉 )
Bref, j’essaie juste de faire au mieux.
Comme vous, on ne m’avait jamais appris certaines locutions. »Au temps pour moi » ou « de conserve » par exemple, et je vous rejoins sur le fait que pour certains d’entre nous (dont le cursus scolaire n’a pas forcément été long, pour x raisons) c’est vraiment une volonté « propre » de savoir et de comprendre qui nous permet de nous améliorer. Je suis donc également en harmonie avec vos propos sur le fait que cela induit « recherches personnelles » que ce soit dans les livres ou sur internet (qui est très utile dans ce cas).
Je vous rejoins pareillement sur le fait que certains écrivent avec une compréhension ‘ »naturelle » de la langue, sans pour autant faire appel aux règles de celle-ci, et que parfois, il n’apparait pas trop bénéfique de vouloir « décortiquer de fond en comble » une règle apprise et retenue (et déjà devenue instinctive), parce que c’est peut-être s’exposer au risque que celle-ci ne nous soit plus logiquement, intuitivement… « naturelle »
» J’ai mis toute ma vie à savoir dessiner comme un enfant » disait Pablo Picasso.
Bonne soirée Nosferatus
(J’adhère à la citation de Felize 🙂 )
Catbaloo
Voici donc la réponse que Cocojade a trouvée si « inconvenante » :
à sa question ile ou île ?
« A priori (sans accent sur le a), les deux orthographes vont coexister jusqu’à ce que mort s’ensuive…
L’orthographe d’avant 1990 est de loin, semble-t-il, la plus utilisée, sauf dans les manuels scolaires…
Cdlt »
Je vous laisse juges de savoir si elle nécessitait un tel « laïus » !
« Et c’est là où je m’insurge, car régulièrement (dans le dernier cas évoqué), les « sachants » interviennent en donnant « parole d’Évangile » à leur…avis. »
Je crois que, quand on partage l’avis de l’Académie française, 9e édition, il n’y a pas lieu de se sentir seul ou illégitime… 😉
Bientôt, les prêtres ne pourront plus utiliser la Bible comme référence, à ce compte-là !
Trêve de plaisanterie, ce message personnel a déjà fait couler beaucoup (trop) d’encre, à mon humble avis, et je ne souhaite pas alimenter davantage une machine qui s’est légèrement emballée, semble-t-il… Nous ne sommes pas là pour ça, merci Joëlle de le rappeler !
Cocojade
Bonjour Catbaloo,
L’exemple donné l’a été sur « A priori (sans accent sur le a) « et non sur le reste de votre commentaire.
Mes propos ont été respectueux et j’ai eu la délicatesse de ne pas vous citer (ce que vous venez de faire)
Je pense que mon « laïus » a été suffisamment long et étayé pour que tout lecteur en ait saisi le sens : ‘‘ attirer l’attention sur le soin à prendre lorsqu’on émet un avis ».
Mon message n’était donc en rien un « débat ».
…Cependant, si vous-même le lancez… je m’autorise à vous répondre (avec bienveillance) que :
– L’avis de l’Académie française (que je respecte) ne fait pas toujours unanimité.
– Ce n’est pas parce que certaines personnes pourraient remettre en question certains passages de la Bible, voire la Bible en entier, que les prêtres ne pourraient plus s’y référer (quelle drôle d’idée)
– Le propre de la langue française EST de faire couler beaucoup d’encre (dieu merci 😉 )
La vie est faite de nuances et de liberté de penser. Personnellement, cela m’enjoint au respect et à l’humilité.
Sujet définitivement clos.
marcel1
Bonjour Cocojade,
Comment se fait-il alors que vous soyez à ce point subjuguée par les réponses de CParlotte – pour ne pas le nommer, puisqu’apparemment l’innommement est preuve de délicatesse – amusante prétérition -, dont le mode habituel n’est pas vraiment le conditionnel, mais bien plutôt l’assertif péremptoire, ce qui ne l’empêche pas de dire très régulièrement d’énormes âneries (ses récents développements sur ego/égo et violette sont à ce titre exemplaires).
[Quant à ces histoires de maitre, petit ou grand, c’est une vaste fumisterie ! Tout comme d’ailleurs l’attribution des points, meilleures réponses et autres récompenses décernées souvent mal à propos.]
Cocojade
Bonsoir Marcel1,
Si j’avais pu penser que « le sujet » déclencherait autant de remarques, je me demande si l’avocat du diable qui est en moi ne m’aurait pas poussée à m’exprimer plus tôt 😉
Je comprends votre sensation d’amusante prétérition, mais je persiste et signe, c’est par délicatesse et respect que j’ai eu recours à » l’innommement « . Le sujet n’était pas « la » personne qui avait, à mon sens, omis le conditionnel. Cela n’avait strictement aucune importance. Le sujet était : Attention à ne pas « affirmer » certains de vos « avis » CAR tous les « apprenants » ne sont pas forcément à même de repérer « avis » quand ceux-ci sont trop « affirmés ». Bref.
Vous savez Marcel1 (ou peut-être que non), j’essaie de tenir compte des réponses et avis et conseils et cheminements et/ou divers courants de pensée que l’ensemble des personnes, sur ce site (comme sur d’autres), prennent « le temps » de me donner (ce dont je les remercie grandement).
C’est en leur honneur donc que je vais faire ici un rappel à une règle qu’ils m’ont enseignée, ici.
Le sujet était mon interrogation quant l’emploi de l’indicatif ou bien du subjonctif avec des verbes d’opinion.
« Je ne pense pas que ceci soit vrai. »
« Je ne pense pas » forme négative qui sous-entend à sa manière » je ne crois pas et/ou je ne sais pas ».
Ce doute,(induit dès le départ), implique l’utilisation du subjonctif à suivre puisque nous partons sur une hypothèse. OK.
(bien que toutefois, il me semble que « je ne pense pas » puisse également être une affirmation… je ne redéveloppe pas ici, je l’ai déjà fait)
« Je pense que c’est vrai »
»Je pense » implique à priori au contraire une certitude, donc l’emploi de l’indicatif à suivre.
À la limite, il semblerait là que l’on s’en fiche sur le fond que « ce soit vrai ou pas », ce qui compte dans la construction de la phrase, c’est »l’affirmation » de la personne qui s’exprime, qui donne son point de vue, ce « avec certitude ».
Quand je dis, quand je m’exprime en disant : je pense que c’est vrai que « l’innommement » l’a été par délicatesse, ce n’est en rien « amusante prétérition » mais réalité. (même si votre point de vue m’interpelle et m’amuse)
Je suis la locutrice et donc je suis bien placée pour savoir que j’exprime « avec certitude » ma pensée et donc ce que je dis.
Pour le reste de vos propos (concernant une personne que vous n’avez pas eu la délicatesse de ne point nommer), je ne vois aucun lien, aussi, je vais m’abstenir.
Je vous ai répondu par déférence et parce que »je pense » que le droit de réponse EST juste, mais je clos le sujet.
»Je pense », sans aucun doute et avec certitude, que ce sujet et ses dérivés (dérives ?) n’apportent plus rien à personne.
Bonne fin de soirée Marcel1
Respectueusement
marcel1
C’est moi qui ai fait une prétérition, point vous. 😉
(Et cette figure de style m’amuse, donc ce n’est pas vous qui avez suscité mon amusement, mais la figure que je me suis plu à employer.)
Respectueusement, si c’est ce que vous souhaitez, mais personnellement, je me sens plus à l’aise avec des choses un peu moins engoncées : le plutôt neutre cordialement, par exemple, alors, Cordialement ! 😉
Cocojade
Vous me voyez fort « contrite » de vous avoir laissé à penser que je vous « volais » votre prétérition, figure de style qu’il vous plaît d’employer et dont vous semblez vous revendiquer l’exercice sans l’aide de personne.
Ceci étant dit, votre prétérition « amusante » est, et a pris très clairement source directement en ce que vous avez qualifié être un « innommement ». Votre « amusante prétérition » évoquée a donc pris source dans « mes » propos (que cela vous convienne ou pas)
Je veux bien beaucoup de choses Marcel1, mais, au même titre que j’aime utiliser le terme « respectueusement » pour signifier clairement mon respect, j’aurais tendance à vous engager à rester sensé en suivant également cette règle élémentaire (à la portée de tous 😉 )
Le fait de vous amuser « tout seul comme un grand » prétéritions ou autres, ne vous dédouane en rien de toute notion de respect, ne serait-ce que celui qui est lié à l’intellect.
Bien cordialement
(je vous espère plus à l’aise 😉 )
marcel1
Vous avez le verbe talentueux, Cocojade !
Cordialctueusement,
😉
Cocojade
😉