contraction avec que devant un prénom commençant par une voyelle ?
Bonjour
Faut-il écrire :
Je sais qu’Anne peut aller…
ou
Je sais que Anne peut aller… ?
Merci par avance
Bonjour VirginieK.
Que (mais aussi après que, avant que, bien que…) s’élide en effet devant une voyelle ou un h muet, qu’il s’agisse de noms communs ou de noms propres : je sais qu’Anne …
Je ne vois pas votre réponse… c’est un cadre blanc qui apparait
Bonsoir Virginie,
Excusez-moi pour cette erreur matérielle.
Ne serait-ce que dans le cadre du Projet Voltaire, on trouve l’élision et la non-élision dans le type des cas que vous soumettez :
Joëlle (dans un message fondée en partie sur la BDL) et PhL préconisent l’élision ==> …qu’Anne…
MAIS dans ce Projet, on lit aussi :
« Erreur couramment commise
Parce que le prénom « Anne » commence par une voyelle, on a envie d’écrire « lorsqu’Anne est arrivée » au lieu de « lorsque Anne est arrivée ».
https://www.projet-voltaire.fr/regles-orthographe/presqu-ou-presque/
TOUTEFOIS,
– Une des meilleures grammaires écrit que l’élision de e « est toujours marquée dans les monosyllabes me, te, se, le, que de, et dans jusque » et donne, entre autres, l’ex. suivant : Avant qu’Anne revienne. Le Grevisse de l’étudiant, CAPES et agrégation lettres, De Boeck, 2018, p. 52-53.
Et un des plus éminents grammairiens contemporains (J. HANSE) écrit : On omet souvent l’élision devant un nom ou un prénom, mais cela ne s’impose que pour éviter une ambiguïté.
(C’est moi qui ai graissé.).
Ma conclusion : Compte tenu de tout ce qui précède, j’écrirais Je sais qu’Anne peut aller…, mais sans considérer comme fautif Je sais que Anne peut aller, qui correspond à « une tendance à ne pas faire l’élision devant un nom propre de personne s’il est court ou s’il a une consonance étrangère (par exemple, le poste que Yves occupe, le fils de Anouk). » (la BDL.)
Mon dieu ! c’est terrible cette ambiguïté et pour la rédaction d’ un livre quelle forme emploieriez-vous ?
Bonjour
Si les avis divergent d’un grammairien à l’autre, c’est pour des raisons… musicales.
Ne vous enfermez pas dans les chapelles, faites chanter la phrase à votre oreille, elle vous dira dans quel cas et devant quel nom il faut élider ou non.
J’ignorais, Brad, que la grammaire était affaire de musique…
Virginie,
Relisez ma conclusion, qui est le résultat de l’examen de plusieurs avis : une position se dégage, celle qui consiste à faire l’élision (qu’Anne). Et ne condamnez pas l’autre.
czardas
Il ne s’agit pas d’une contraction, mais d’une élision