Conjugaison Subordonnée Subjonctif
Bonjour à tous,
J’ai une phrase un peu alambiquée en tête, et je doute de la conjugaison… La voici :
« Quand bien même, ça n’aurait rien changé au fait que je [avoir envie] ».
Comment conjuguer le avoir ? Et pourquoi ? J’ai pensé à « j’eusse eu », mais pas sûre du tout… Merci par avance !
Bonjour Sinaa,
Je dirais, simplement : « Quand bien même, cela n’aurait rien changé au fait que j’avais envie (de…) »
Même s’il y avait une autre circonstance, je n’avais (imparfait, dans l’état de) pas envie à ce moment-là.
Dans l’attente d’une confirmation ou du contraire.
Bonjour
D’abord, ce qui m’intéresse, c’est la construction du verbe « changer » dans votre phrase
Je crois que la construction correcte du verbe « changer », c’est « changer qqch » et pas « changer à qqch »
Alors, j’écrirais « changer le fait » et pas « changer au fait ».
Deuxièmement, « le fait que » appelle le subjonctif
Troisièmement, je vois dans votre phrase que vous utilisez « aurait changé » et on comprend que ça fait référence à une condition non réalisèe
Genre, si tu avais bien appris, tu aurais réussi à ton examen (le dur fait est qu’il a déjà échoué à son examen <<< passé composé)
C’est à dire que « tu réussis à ton examen » n’est pas réalisée
Je peux alors conclure de votre phrase que « j’ai envie de… » est déjà changé (« ça ne change rien » n’est pas réalisé)
Cela appelle le passé du subj (voyez le passè composé au dessus)
J’écrirais alors « le fait que j’aie eu envie de… »
Votre phrase complete >>> Quand bien même, ça n’aurait rien changé le fait que j’aie eu envie de…
Edwin
Le verbe changer peut avoir un deuxième complément, introduit par la préposition « à ».
Voir le TLF :
Changer quelque chose à quelqu’un ou quelque chose. Ne rien changer à rien.
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Pour l’utilisation du subjonctif ou de l’indicatif, ce n’est pas si simple :
Le verbe de la proposition substantive sujet, ou attribut, ou terme complétif, dans les phrases autres qu’impersonnelles, se met :
a) À l’indicatif si le fait est situé sur le plan de la réalité ; au conditionnel s’il s’agit d’un fait hypothétique ou éventuel.
b) Au subjonctif si le fait est simplement envisagé dans la pensée, ou s’il implique une appréciation, ou s’il est chargé d’affectivité.
Grevisse
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Étant donné le sens de la phrase qui porte l’idée que le fait reste immuable malgré l’existence d’un élément nouveau (« ça »), je choisirais l’indicatif :
Quand bien même, ça n’aurait rien changé au fait que j’avais envie (le plus que parfait pour s’accorder au conditionnel passé précédent)